Contre-offensive ukrainienne: Blinken espère qu'un succès forcera Poutine à négocier

AFP
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dit espérer lundi qu'un succès de la contre-offensive lancée par l'Ukraine contre les forces russes pourra contraindre le président russe Vladimir Poutine à négocier la paix.
• À lire aussi: La contre-offensive ukrainienne a commencé, confirme Macron
• À lire aussi: L'Ukraine affirme avoir repris sept villages aux forces russes
« Un succès de cette contre-offensive pourrait faire deux choses: cela renforcerait la position (de l'Ukraine) à la table des négociations et cela pourrait avoir pour effet d'amener enfin Poutine à négocier une fin à cette guerre qu'il a commencée », a déclaré à la presse M. Blinken aux côtés de son homologue italien Antonio Tajani.
« En ce sens, cela pourrait rapprocher la paix, pas l'éloigner », a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Il s'est dit « confiant » que les forces ukrainiennes connaîtront des succès alors que Kiev a annoncé la reconquête dimanche de trois villages dans la région orientale de Donetsk, les premiers gains territoriaux obtenus à la suite des « actions de contre-offensive » évoquées la veille par le président Volodymyr Zelensky.
Même s'il est « encore trop tôt » pour savoir comment cela va se dérouler, a-t-il dit.
Le président Zelensky avait admis samedi que son armée menait des « actions de contre-offensive », tout en ne voulant pas en parler en détail.
Son homologue russe Vladimir Poutine avait quant à lui assuré un jour plus tôt que la grande contre-offensive ukrainienne attendue depuis des mois avait « commencé » mais que les forces de Kiev n'étaient « pas parvenues à atteindre leurs objectifs » après plusieurs jours de féroces combats.
Selon M. Blinken, cependant, toute paix devra être « durable c'est-à-dire une paix qui ne laisse pas la Russie en place et se reposer, se réarmer et ré-attaquer dans six mois, un an ou deux ans plus tard ».
Le secrétaire d'État américain a encore dit s'attendre à ce que l'Otan fournisse un « soutien politique et pratique robuste » lors d'un sommet de l'Alliance atlantique à Vilnius en juillet.