Le plus gros défi du Canadien
Contre les Bruins, Jake Allen aura fort à faire pour stopper sa série noire.


Jonathan Bernier
Le Canadien a dû se frotter à bon nombre d’adversaires coriaces au fil des dernières semaines. Toutefois, aucun d’entre eux ne s’est approché de celui auquel il se mesurera, jeudi soir, à Boston.
Trônant au sommet du classement général avec 113 points, les Bruins ont dominé cette campagne de bout en bout. Ils ont accumulé les victoires à un rythme si soutenu que plusieurs les comparent à l’équipe de 1976-1977 du Canadien, celle-là même qui n’avait perdu que huit rencontres en 80 matchs.
Récemment, Patrice Bergeron et ses coéquipiers sont devenus la formation la plus rapide de l’histoire à enregistrer 100 points (61e match) et 50 victoires (64e match).
« C’est une équipe organisée, difficile à affronter. Ils misent sur plusieurs vétérans qui jouent ensemble depuis plusieurs saisons », a déclaré Martin St-Louis, avant que ses troupiers et lui ne prennent le chemin de l’aéroport.
Jake Allen a beau être un homme de défi, les Bruins ne sont pas l’adversaire tout indiqué pour tenter de remettre sa saison sur les rails. Car le gardien néo-brunswickois traverse un difficile creux de vague.
« Ce sera tout un test. Les Bruins sont en feu. Cela dit, nos gars jouent du très bon hockey ces temps-ci », a déclaré le gardien du Canadien, qui obtiendra un premier départ en cinq matchs.
En six présences devant le filet depuis le début du mois de mars, Allen a maintenu un dossier de 0-5-1. Sa moyenne de buts alloués de 5,03 et son taux d’efficacité de ,858 sont pour le moins inquiétants.
Malgré ce passage difficile, le gardien de 32 ans a esquissé un sourire lorsqu’un collègue lui a demandé s’il était du genre à modifier ses habitudes, voire changer de sous-vêtements, pour conjurer le mauvais sort.
« Je ne suis pas superstitieux. Je continue de me préparer de la même façon. Cette préparation a toujours fait partie de mes succès au cours des dernières années », a mentionné Allen.
Possible retour d’Evans
Pour un deuxième match de suite, le Canadien pourrait obtenir du renfort en provenance de l’infirmerie. Jake Evans et Jordan Harris avaient délaissé leur jaquette d’hôpital pour des chandails réguliers à l’entraînement.
« Il y a des chances que Jake revienne demain, mais pas Jordan », a déclaré l’entraîneur-chef du Canadien.
S’il effectue un retour au jeu, Evans revêtira son uniforme pour la première fois depuis le 14 janvier. Blessé au genou gauche lors d’une mise en jeu face à Brock Nelson, des Islanders de New York, Evans a raté les 28 dernières rencontres.
Le Canadien avait alors parlé d’une absence de huit à 10 semaines. Pour une rare fois cette saison, l’échéancier a été respecté.
À l’entraînement, Evans se trouvait au centre de Rem Pitlick et de Brendan Gallagher.
« Chaque fois qu’un gars revient dans la formation, ça nous améliore. En plus, Evans, c’est un gars qui amène beaucoup d’énergie », a mentionné Alex Belzile.
Dach au centre
Par ailleurs, après l’avoir utilisé sur le flanc droit mardi, St-Louis a ramené Kirby Dach au centre.
« On veut essayer d’être un peu plus équilibré sur les patinoires adverses étant donné qu’on n’a pas le dernier changement », a-t-il fait valoir.
Il faut dire que Dach n’a pas mis de temps à convaincre son pilote qu’il était au sommet de sa forme, malgré plusieurs semaines sur la touche. Face au Lightning, Dach a été l’attaquant le plus utilisé du Canadien avec un temps de jeu de 20 mins 44s.
« Il a juste 21 ans, alors ses jambes, alors ses jambes sont encore en forme, a rigolé Allen. Il a été fantastique. On pouvait voir dès l’entraînement matinal qu’il avait une étincelle dans les yeux. En plus, il a marqué dès le départ. Ça a dû lui donner de l’énergie. »
• Comme prévu, Josh Anderson n’a pas accompagné l’équipe à Boston. Il est demeuré à Montréal pour subir des examens. On devrait en savoir plus jeudi.