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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Contraventions à des personnes en situation d'itinérance: «les policiers ont exagéré»

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TVA Nouvelles

2022-11-12T19:08:31Z
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Alors que les personnes en situation d’itinérance se font plus nombreuses à Montréal, leur dette juridique s’accumule également en raison des contraventions qui leur sont distribuées. 

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«Pendant la pandémie, j’en ai reçu une douzaine. (...) Les policiers ont exagéré», raconte un homme dont le montant des contraventions reçues s'élève entre 3000 et 4000$.

Pour certains, ces contraventions sont une épine dans leur talon, qui les empêche d'aller de l'avant.

«Avancer en avant, c'est... C'est à cause de ça que je n'arrive pas à avoir mon permis... ces contraventions qui ne se terminent pas», déplore un autre homme, épuisé par son fardeau financier.

Samuel Watts, président-directeur général de la mission Bon Accueil, rappelle que ces personnes vulnérables ont besoin de solutions, et non d'embuches.

«De notre point de vue, la logique d’une telle politique nous dépasse. Ce n’est pas la bonne façon de répondre à un besoin, ce n’est pas la bonne façon de s’y prendre avec des personnes qui ont besoin de solutions. Tout le monde est conscient que ces gens-là ne pourront pas payer ces contraventions», dénonce-t-il.

Des organismes souhaitent voir les corps policiers adopter une approche différente basée sur l'accompagnement plutôt que sur les constats d'infraction.

«Au-delà du montant monétaire, je pense que c'est un geste significatif dans certains cas, pour essayer de générer un changement de comportement chez les individus», indique Marie-Pier Therrien, directrice des communications pour la Mission Old Brewery à Montréal.

Réactions de la Ville

La Ville de Montréal a réagi samedi après-midi par rapport au dossier des contraventions.

«Nous avons la responsabilité collective de favoriser la déjudiciarisation des personnes vulnérables et d'offrir une réponse sociale à l'itinérance, concertée avec le milieu communautaire et le réseau de la santé. (...) Pour limiter la judiciarisation, notre administration a également déployé l'Équipe mobile de médiation et d'intervention sociale (ÉMMIS), une équipe d'intervenants sociaux de première ligne qui agit rapidement pour désamorcer des situations de crise et de détresse dans l'espace public», peut-on lire dans un courriel envoyé à TVA Nouvelles de l’Administration Plante.

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