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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Mathieu Darche arrive avec ses règles: les barbes seront permises

Il demeure très respectueux de son prédécesseur, Lou Lamoriello

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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

2025-05-29T23:30:00Z
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ELMONT, NY | Le monde est petit. Aussi loin qu’en 2013, Lou Lamoriello avait déclaré à mon collègue Jonathan Bernier que Mathieu Darche possédait les compétences pour faire un bon gestionnaire dans la Ligue nationale de hockey. Une douzaine d’années plus tard, voilà que Darche succède à Lamoriello au poste de directeur général des Islanders.

Les deux hommes se connaissent depuis 25 ans.

«Je sortais de l’Université McGill où Serge Vleminckx [anciennement du Journal de Montréal] était le seul journaliste qui venait me voir jouer avec les Redmen. Un jour, il avait intitulé l’une de ses chroniques Où sont les recruteurs du Canadien?

«Ça avait fait boule de neige.»

Quelques organisations de la LNH, dont les Devils, sont allées voir jouer Darche dans le frigo de l’Université McGill, situé derrière le stade Percival-Molson. Darche a finalement accepté une offre des Blue Jackets de Columbus.

Là où il a fait son nom

Lors des négociations pour le renouvellement de la convention collective – épisode qui avait mené à un arrêt de travail de trois mois lors de la saison 2012-2013 –, Darche et Lamoriello se sont retrouvés face à face à la table des négos.

Lamoriello, tout comme Gary Bettman, avait été impressionné par les talents de négociateur de Darche, qui est diplômé en marketing et en affaires internationales.

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«Lou a toujours été super avec moi, raconte Darche.

«Il est réputé pour entretenir de bonnes relations avec les gens. Quand une équipe de la Ligue nationale nommait un nouveau directeur général, il était toujours le premier à l’appeler pour le féliciter.

«Les directeurs généraux ont beau être des compétiteurs, ça demeure une confrérie quand même.»

Lamoriello n’a donc pas manqué de communiquer avec Darche quand ce dernier a été confirmé au poste de DG des Islanders, il y a une semaine.

«Il m’a invité à l’appeler n’importe quand si j’avais des questions à lui poser au sujet de l’équipe actuelle. Je n’ai que de bons mots pour Lou.»

Décision difficile

Darche n’a jamais caché qu’il aimerait devenir gestionnaire dans le monde du hockey.

«Je n’ai jamais voulu être coach, dit-il.

«J’aime le côté des affaires. Après ma carrière de joueur, je me sentais redevable envers ma conjointe qui avait mis sa propre carrière d’administratrice sur la glace lorsque je jouais. Elle ne pouvait pas travailler aux États-Unis.

«Après mes années avec le Canadien, j’ai accepté un poste chez Delmar International tandis qu’elle était à l’emploi de Rio Tinto. Je travaillais aussi pour RDS.»

Jusqu’au jour où Julien BriseBois, qui l’avait mis sous contrat avec les Bulldogs de Hamilton, lui offre de devenir son adjoint avec le Lightning de Tampa Bay.

«On a beaucoup hésité au début puisque moi et ma femme gagnions presque autant d’argent que l’on m’en offrait à Tampa. Quand tes enfants sont jeunes, c’est facile de les déménager d’une ville à l’autre. Mais quand ils arrivent au secondaire, puis au collège et à l’université, c’est plus difficile de les déplacer.

«Aujourd’hui, nos deux gars sont à McGill.»

La barbe sera permise

À Tampa, Darche a adopté la même coiffure que BriseBois. C’est à peine s’il a des cheveux. Il a la tête comme le duvet d’un bébé. Sa coupe plairait à Lamoriello, qui interdisait à ses joueurs de porter les cheveux longs et de se laisser pousser la barbe.

Darche imposera-t-il les mêmes règles que son prédécesseur?

«Non, j’ai même déjà avisé mes joueurs à qui j’ai parlé qu’ils pourraient porter la barbe s’ils le veulent. Ilya Sorokin [gardien numéro un] en avait une grosse lorsqu’il est venu au bureau l’autre jour.

«J’ai toujours pensé qu’il faut laisser les joueurs être eux-mêmes en autant qu’ils respectent les limites du raisonnable. Des gars comme Matthew Tkachuk et Brad Marchand ne seraient pas aussi efficaces si on les soumettait à des choses qui ne correspondent pas à leur personnalité.»

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