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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Consommation auto: ils ont encore confiance envers les véhicules électriques

Alain Pagé est un vrai mordu des autos électriques.
Alain Pagé est un vrai mordu des autos électriques. Mathieu Boulay - JDM
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Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2025-05-05T04:00:00Z
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Malgré l’incertitude qui règne dans le secteur des véhicules électriques, il existe encore plusieurs adeptes qui sont fascinés par cette technologie.

«On est des mordus de l’électrique et on va toujours demeurer à l’électrique», affirme Alain Pagé.

Le résident de Saint-Hippolyte était de passage au Salon du véhicule électrique de Montréal (SVEM) pour voir les dernières nouveautés sur le marché, même s’il a acheté un véhicule l’année dernière.

M. Pagé est loin de regretter son achat: il a calculé des économies d’essence de 6000$ incluant le prix de l’électricité nécessaire pour recharger sa KIA EV6.

Lors de sa visite, il avait l’intention d’aller voir le microbus ID Buzz qu’il voit comme un projet de retraite.

«On voudrait en profiter pour s’évader un peu!»

Un rêve qui devient réalité

On a rencontré un autre pur et dur, quelques minutes après l’ouverture du SVEM.

«Avant, entre propriétaires de Volt, on s’envoyait la main sur la route comme les motocyclistes», raconte Jean-Claude Duhamel qui est passé à l’électrique en 2012. «Maintenant, je ne peux plus le faire, il y en a trop.»

Subventions ou pas, Jean-Claude Duhamel, de Laval, va demeurer un mordu des véhicules électriques. (Photo: Mathieu Boulay – JDM)
Subventions ou pas, Jean-Claude Duhamel, de Laval, va demeurer un mordu des véhicules électriques. (Photo: Mathieu Boulay – JDM) Mathieu Boulay - JDM

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On l’a surpris en train de lorgner l’Equinox EV de Chevrolet, modèle très populaire au Québec.

«Je [recherche] un 100% électrique, parce que je crois que le réseau de bornes est bien établi.»

«Avec cet achat, je peux même envisager de faire le fameux voyage jusqu’à Vancouver. Ce n’était pas possible il y a 10 ans. C’est un de mes rêves.»

Des absents de taille

Même s’ils ont meublé la conversation de quelques personnes à ce Salon, les manufacturiers Build Your Dreams (BYD) et Tesla n’étaient pas présents au SVEM cette année.

Et cela, pour des raisons différentes.

Le premier (BYD) ne participera pas à ce type d’événement tant qu’il ne pourra pas vendre ses véhicules à un prix abordable en sol canadien. C’est logique. Sans compter que les autres manufacturiers ne sauteraient pas de joie de voir débarquer BYD avec ses voitures aux prix très compétitifs.

Pour ce qui est de Tesla, elle a perdu des plumes auprès de plusieurs amateurs à cause de tout ce qui est arrivé concernant Elon Musk ces derniers mois. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si on voit autant de véhicules de cette marque dans les encans hebdomadaires.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

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Il convertit des autos à l’électrique

Un Ontarien meuble ses journées avec cette nouvelle passion

Un ancien professeur d’université profite de sa retraite pour prêter main-forte aux consommateurs souhaitant convertir à l’électrique leurs véhicules de collection.

Retraité depuis quelques années, Michael Murphy a décidé d’amalgamer l’énergie verte avec son amour de longue date des voitures de collection.

Au Salon de la voiture électrique en fin de semaine, il exhibait fièrement une Rover, sa première conversion.

«On a décidé de récupérer le système d’une Leaf [Nissan] et on l’a combiné avec la batterie d’une Volt [Chevrolet]», explique l’Ontarien en soulevant le capot de la voiture. «Ce qui est étrange, c’est qu’elle a encore une transmission manuelle à cinq vitesses sans pédale d’embrayage.»

«C’est très rare qu’on voie cela.»

M. Murphy ne fait pas que des conversions. Il prodigue également des conseils techniques à ceux qui souhaitent opérer ce changement majeur dans leurs véhicules à essence.

«On fait également des pièces pour les gens qui en ont besoin et on a également une spécialisation [en] peinture», ajoute le passionné. «Ce que j’aime de notre modèle d’affaires, c’est que nous n’avons pas d’impact carbone en réutilisant des voitures déjà existantes.»

Avec sa compagnie, l'Ontarien Michael Murphy transforme des véhicules à essence en véhicules électriques. Il pose avec sa première voiture transformée au Salon du véhicule électrique de Montréal, le 2 mai 2025. (Photo: Mathieu Boulay - JDM)
Avec sa compagnie, l'Ontarien Michael Murphy transforme des véhicules à essence en véhicules électriques. Il pose avec sa première voiture transformée au Salon du véhicule électrique de Montréal, le 2 mai 2025. (Photo: Mathieu Boulay - JDM) Mathieu Boulay - JDM

Un coût abordable

Lorsqu’un adepte de voitures de collection décide d’y faire faire des modifications ou des réparations, le coût de la facture de l’opération peut être très salé. C’est normal parce que la rareté des pièces fait alors grimper le prix de ce type de véhicule.

Le coût d’une conversion reste somme toute abordable.

«Ça dépend de plusieurs facteurs», explique Michael Murphy. «Par exemple, un système comme celui de la Leaf peut coûter environ 1500$.»

«Pour ce qui est de la batterie, ça peut varier entre 2000$ et 10 000$ selon l’autonomie désirée. Avec toutes les pièces, une conversion peut coûter environ 5000$. Toutefois, quand il s’agit d’une voiture de collection, il n’y a pas de limites.»

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