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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Elle en a marre de sa Toyota «possédée» et de ses multiples problèmes mécaniques

Julie Beaudin connaît plusieurs problèmes mécaniques avec sa Toyota Cross 2023 et son concessionnaire.
Julie Beaudin connaît plusieurs problèmes mécaniques avec sa Toyota Cross 2023 et son concessionnaire. Photo fournie par Julie Beaudin
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Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2025-10-14T12:17:00Z
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Une propriétaire est dans un bras de fer avec Toyota à cause de problèmes mécaniques sans fin à sa Corolla depuis son achat.

Julie Beaudin a acheté une Toyota Corolla Cross 2023 avec une garantie de trois ans et 60 000 kilomètres. Elle a payé 37 000$.

Multiples pannes, démarrages intempestifs, système de freinage défectueux, frein à main et conduite assistée capricieux... autant de mésaventures qui se sont accumulées.

«Plus personne ne veut embarquer avec moi, explique Julie Beaudin au Journal. Ils trouvent cela trop dangereux et je ne peux pas les blâmer.»

«Plusieurs personnes disent que mon auto est possédée!»

Le véhicule de Julie Beaudin s’est immobilisé à plusieurs reprises alors qu’elle roulait à bonne vitesse.
Le véhicule de Julie Beaudin s’est immobilisé à plusieurs reprises alors qu’elle roulait à bonne vitesse. Photo fournie par Julie Beaudin

Lors des premières visites à son concessionnaire, les mécaniciens ont corrigé les codes informatiques affichés lors des diagnostics. Ce ne fut pas suffisant.

«Après 3700 km au compteur, ils ont décidé de changer la tête de moteur, prétextant que c’était Toyota Canada qui demandait cette réparation, explique Mme Beaudin. Ils ont gardé mon auto pendant 48 jours.»

La procédure pour une réparation majeure est simple: le concessionnaire effectue un diagnostic et en informe le client. Étant donné que le véhicule est sous garantie, le concessionnaire vérifie si la facture des réparations est couverte par le constructeur.

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Après cette réparation, celle qui travaille dans le domaine de la santé s’est fait dire par un mécanicien d’un autre garage Toyota que l’intervention n’était pas nécessaire. Et les problèmes ont continué de s’accumuler.

«À quelques reprises, la voiture s’est mise à révolutionner très haut et elle n’avançait plus, raconte Mme Beaudin. Parfois, ça donnait des coups et on déviait de notre trajectoire.

«Elle étouffait carrément en plein milieu de la route. C’était dangereux.»

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Des solutions, mais...

Julie Beaudin a multiplié les démarches, dont l’envoi de deux mises en demeure à Châteauguay Toyota, sans résultat.

Elle a eu plusieurs discussions avec leurs dirigeants, dont une avec le propriétaire Rocco Piccoli, pour tenter de trouver une entente, mais sans parvenir à un compromis.

«J’étais prête à négocier avec eux», affirme-t-elle.

Le rachat de son véhicule ou la revente de celui-ci à un particulier semblent les seules options qu’elle envisage.

Elle pourrait aussi saisir les tribunaux en vertu de la loi anticitron de l’Office de la protection du consommateur. Cependant, les frais pour des avocats sont exorbitants.

Dans les règles de l’art

Tout a été fait dans les règles de l’art, selon le directeur des ventes du concessionnaire.

«Le dossier de Mme Beaudin est rendu à Toyota Canada et elle doit maintenant se rendre à la concession de Candiac pour son service, indique André Latour. On a un dossier complet.»

Il prétend que les demandes de vérification de Mme Beaudin ont été traitées.

«Quand l’ordinateur n’indique aucun code d’erreur, on ne peut pas réparer», ajoute-t-il. Et on ne fera pas [de] réparations pour rien.»

Par ailleurs, Châteauguay Toyota a été visé par sept plaintes à l’OPC au cours des deux dernières années, dont trois pour dénoncer la qualité d’un bien ou d’un service.

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