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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Congédiée, elle poursuit le SPVM pour discrimination

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Véronique Dubé | TVA Nouvelles

2022-07-15T16:46:47Z
2022-07-15T21:34:31Z
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Miriam Ikhlef, une Québécoise de 25 ans d'origine algérienne, poursuit la Ville de Montréal et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour discrimination. 

La jeune femme a été congédiée de son emploi de répartitrice au 911 après avoir postulé pour devenir policière sans qu'on lui révèle les motifs.

Mme Ikhlef a pourtant reçu un certificat d'excellence dans le cadre de cet emploi en raison de la qualité de son intervention pour aider un homme barricadé et suicidaire.

«Je suis capable de désamorcer des situations, donc je vois que j'aime ça, j'ai envie d'en faire plus. J'ai envie d'être sur le terrain», affirme-t-elle dans une entrevue à TVA Nouvelles. 

Diplômée d'un baccalauréat en sécurité et études policières de l'Université de Montréal, elle a toutes les compétences pour devenir policière. 

«Je suis d'origine algérienne. Ma mère est québécoise, mon père est d'origine algérienne. Donc, je me suis dit: je vais profiter de mes bagages de connaître bien les deux communautés», soutient Miriam Ikhlef.

Elle a donc postulé au programme conventionnel et a réussi toutes les étapes, sauf celle de l'enquête de sécurité. 

En plus d'avoir été exclue du processus, elle, qui n'a aucun antécédent judiciaire, a été congédiée sur-le-champ de son emploi à la centrale 911.

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Depuis un an, elle réclame des explications en vain. 

«J’ai été très surprise. J’ai été dans l’incompréhension totale. Pour moi, c’était complètement absurde par la façon dont ça s’est fait, par le manque de préavis, par aucune justification», explique la jeune femme. 

Selon son avocat, Me Daniel Rochefort, on lui aurait même offert une somme d'argent à condition qu'elle ne postule plus jamais ailleurs au sein de la Ville de Montréal. 

«On a nos politiciens qui nous disent qu’on manque de policiers à Montréal, qu’il n’y en a pas assez qui sortent de l’école. On veut des gens d’ethnicité, on veut des femmes. Elle a tout, mais on la laisse de côté. Alors on ne peut pas tenir un discours pour la population et faire le contraire», déplore Me Rochefort.

Elle poursuit donc la Ville et le SPVM pour 20 000$ en dommages. 

Elle exige aussi son salaire perdu durant l'année et souhaite être réintégrée au processus d'embauche pour devenir policière.

Le cabinet de la mairesse a refusé de commenter. 

«Le dossier étant tout récemment judiciarisé, aucun commentaire ne peut être effectué. Nous assurons un suivi étroit avec le SPVM qui est responsable du dossier», indique le cabinet dans un courriel à TVA Nouvelles. 

Le SPVM n’a pas retourné nos demandes d’entrevues pour l’instant.

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