Confrontation des 4 nations: les forces en présence


Ian Gauthier
Il y aura beaucoup de talent sur la glace lors de la Confrontation des 4 nations, en février prochain, à Montréal et à Boston.
Les décideurs des quatre pays impliqués ont effectué leurs recherches avec diligence avant de présenter des formations équilibrées et représentant l’élite du hockey professionnel mondial.
Ainsi, identifier une formation clairement au-dessus des autres en matière d’effectif est impossible. L’équipe qui a la meilleure attaque n’a pas la meilleure défense ni les meilleurs gardiens. Le talent est drôlement bien distribué.
Nous avons donc tenté, avec beaucoup d’humilité, d’effectuer un classement de l’attaque, de la défense et des gardiens des quatre équipes.
EN ATTAQUE
1– Le Canada
Connor McDavid, Sidney Crosby et Nathan MacKinnon seront les fers de lance de la meilleure attaque du tournoi. Le personnel de soutien n’est pas vilain non plus, avec les Mitch Marner, Sam Reinhart, Mark Stone et Brayden Point. Ainsi, le Canada compte sur trois des cinq meilleurs pointeurs de la LNH... et les deux autres (Leon Draisaitl et Nikita Kucherov) ne participeront pas à l’événement. À ne pas sous-estimer: Travis Konecny, qui connaît une saison fantastique avec les Flyers de Philadelphie. Même le groupe de «plombiers», formé par les Anthony Cirelli, Seth Jarvis et... Brad Marchand, reste fort productif offensivement.
2– Les États-Unis
Il y a des buteurs au sein de ce groupe! Auston Matthews est le premier franc-tireur que l’on remarque dans cette liste, mais Kyle Connor et Jake Guenzel ne sont pas à sous-estimer non plus. La présence de Vincent Trocheck, J.T. Miller, Dylan Larkin, Chris Kreider et, surtout, des frères Tkachuk rendront cette attaque pugnace et difficile à affronter pendant 60 minutes. Enfin, le talent pur de Jack Hughes, Jack Eichel et Matt Boldy viendra compléter tout ce beau monde avec brio. L’attaque américaine n’est pas loin derrière celle du Canada.
3– La Suède
Lucas Raymond et Jesper Bratt sont actuellement les deux meilleurs pointeurs du groupe, mais le plus dangereux est sans doute William Nylander. Lorsque l’attaquant des Maple Leafs de Toronto passe en deuxième vitesse, il devient l’un des joueurs les plus difficiles à contenir de la LNH. Elias Pettersson, qui devrait bien s’entendre avec tout le monde dans le vestiaire, est l’un des joueurs les plus talentueux de la sélection. En contrepartie, l’attaque suédoise compte sur une poignée de patineurs qui tournent au ralenti comme Viktor Arvidsson, Mika Zibanejad et Elias Lindholm, l’un des joueurs les plus surévalués de la LNH.
4– La Finlande
Les Finlandais compteront sur quelques talents de haut vol en attaque, comme Mikko Rantanen, Sebastian Aho et, lorsqu’il est en santé, Patrik Laine. Cela dit, la force de la Finlande résidera surtout dans ses attaquants polyvalents qui sont difficiles à affronter, comme Aleksander Barkov, Artturi Lehkonen, Eetu Luostarinen et Anton Lundell. Kaapo Kakko, qui retrouve un certain aplomb maintenant qu’il est avec le Kraken de Seattle, pourrait aussi être à surveiller. Et puis il y a Joel Armia qui... protège bien la rondelle. Quand ça lui tente.

EN DÉFENSE
1– La Suède
L’arrière-garde suédoise compte un triple gagnant du trophée Norris en Erik Karlsson. Victor Hedman a également remporté le prestigieux honneur. Outre ces deux pointures, la Suède comptera sur le très, très talentueux Rasmus Dahlin et plusieurs arrières expérimentés et polyvalents en Rasmus Andersson, Jonas Brodin et Mattias Ekholm. Enfin, Gustav Forsling, qui est peut-être le défenseur le plus sous-estimé de la LNH, complétera cette défense qui risque d’être hermétique et efficace des deux côtés de la patinoire.
2– Les États-Unis
Quinn Hughes et Adam Fox ont remporté le trophée Norris. Zach Werenski connaît actuellement la saison de sa vie. Charlie McAvoy est le patron de la défense d’une équipe qui a dominé la LNH pendant un bon bout de temps. Ces quatre solides gaillards seront épaulés par Brock Faber, Noah Hanifin et Jaccob Slavin, qui connaissent tous des saisons tout à fait potables au sein de très bonnes équipes.
3– Le Canada
Pratiquement à égalité avec les Américains en défense, le Canada a la chance d’avoir Cale Makar, probablement le meilleur arrière de la LNH, au sein de sa brigade défensive. Son fidèle partenaire Devon Toews est également du groupe. Josh Morrissey et Shea Theodore, qui connaissent de fantastiques saisons, viendront appuyer ce remarquable duo. Et derrière tout ce beau monde, il y a les imposants et fiables Travis Sanheim et Colton Parayko. Malheureusement, le vétéran des Golden Knights de Vegas Alex Pietrangelo s’est retiré de la compétition. En contrepartie, il pourrait être remplacé par un autre vétéran de très grande qualité en Drew Doughty.
4– La Finlande
Encore une fois, la Finlande arrive en dessous. Même si la brigade sélectionnée n’est pas composée de pieds de céleri, seul Miro Heiskanen présente des statistiques minimalement intéressantes au point de vue offensif... et finalement, il ne participera pas au tournoi. Derrière lui, on a des gaillards plutôt fiables à défaut d’être particulièrement créatifs. Le longiligne Jani Hakanpaa, qui a très peu joué cette saison en raison d’une blessure, représentait un point d’interrogation. Aucune autre équipe de la compétition n’a un «point d’interrogation» au sein de sa défense. Et finalement, Hakanpaa ne pourra pas participer à l'événement , a annoncé l'organisation des Maple Leafs, samedi. Son remplaçant n'est pas encore connu.

LES GARDIENS
1– Les États-Unis
Un choix évident. Connor Hellebuyck est actuellement le meilleur gardien de la LNH. Il a deux trophées Vézina dans ses poches, obtenus en 2020 et 2024. Si les Jets de Winnipeg sont une véritable puissance, cette saison, c’est en grande partie grâce à lui. Et derrière, il y a Jake Oettinger, un gardien dominant dans ses bons soirs et solide le reste du temps. Aucune autre formation n’a une première paire de gardiens de cette qualité, ni de près ni de loin. Le troisième gardien, Jeremy Swayman, connaît une saison plus difficile, mais n’est pas à court de talent non plus.
2– La Finlande
Les Predators de Nashville connaissent une saison très compliquée et Juuse Saros s’en trouve victime, en quelque sorte, mais le gardien de 29 ans risque d’être une force devant la cage finlandaise. Il sera secondé par Kevin Lankinen, qui fait très bien, cette saison, devant le filet des Canucks de Vancouver en remplacement de Thatcher Demko, qui est ennuyé par les blessures. Enfin, Ukko-Pekka Luukkonen présente des statistiques décentes au sein d’une équipe particulièrement médiocre à Buffalo.
3– Le Canada
Le Canada comptera sur deux champions de la Coupe Stanley en Adin Hill et Jordan Binnington. Les gros matchs qui comptent, ils connaissent ça. Si Hill connaît une saison honnête à Vegas, Binnington a connu des jours meilleurs. Derrière eux, il y a Samuel Montembeault dont le jeu, par moments, suggère qu’il devrait être le gardien numéro un de la sélection. Le plus en forme des trois hommes devrait effectuer un boulot tout à fait potable pour le Canada, qui s’ennuiera néanmoins des grandes années des Roy, Brodeur et Luongo...
4– La Suède
La Suède occuperait le troisième rang si le vétéran Jacob Markstrom n’avait pas récemment subi une blessure qui le gardera à l’écart de ce tournoi. Il sera remplacé par Samuel Ersson, des Flyers de Philadelphie, qui risque d’être le troisième gardien de l’équipe. Le gardien numéro un deviendra sans doute Linus Ullmark, qui sort d’une longue absence en raison d’une blessure. Sinon, ce sera Filip Gustavsson, qui fait une saison plutôt intéressante avec le Wild du Minnesota.
