Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Conflit israélo-palestinien: les Israéliens manipulés par la terreur de la guerre?

Partager

Agence QMI

2025-09-08T21:15:30Z
2025-09-08T21:30:57Z
Partager

La Palestine et Israël continuent de s’entredéchirer en multipliant les menaces et les attaques meurtrières. Tant que le conflit ne connaitra pas de résolution politique, les traumatismes continueront de s’accumuler autant chez les Palestiniens que chez les Israéliens, a prévenu Nicolas Rouger, journaliste indépendant en Israël.

• À lire aussi: Nétanyahou appelle la population de Gaza-ville à «partir maintenant»

• À lire aussi: Otages détenus à Gaza: «dernier avertissement» de Donald Trump au Hamas, qui se dit prêt à négocier

• À lire aussi: L'armée israélienne détruit une nouvelle tour résidentielle à Gaza-ville

Jérusalem-Est a été le théâtre d'une attaque meurtrière contre des Israéliens, lundi, faisant six victimes et provoquant une profonde commotion à travers le pays.

«Ce genre d'événement fait toujours beaucoup de vagues en Israël, en particulier parce que c'était à un arrêt de bus tôt le matin [...] et que la plupart des victimes étaient des hommes, des femmes qui n'avaient de faith religieux, qui n'avaient pas vraiment de background militaire», a expliqué le journaliste.

Ce dernier souligne que le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, en mettant directement cette attaque sur le dos du Hamas, continue d’alimenter cette peur chez les Israéliens.

«On voit que ces ministres d'extrême droite qui se sont aussi rendus sur les lieux ce matin parlent plutôt du fait que tous les Israéliens doivent s'armer, que la menace peut venir de partout et de nulle part. On enferme [...] la population israélienne civile dans une sorte de paranoïa par rapport à leurs voisins palestiniens», a déploré Nicolas Rouger.

Publicité

Le journaliste indique que Nétanyahou use de tactiques pour déshumaniser les Palestiniens, une approche qui ne date pas que depuis le début de la guerre à Gaza, mais qui s’inscrit dans une démarche systématique menée depuis des dizaines d’années.

«C'est aussi le prix psychologique de l'occupation militaire de la Cisjordanie et de Gaza, qui est payé par les Israéliens [...]. Tout le monde reste prisonnier de ce système qui a été mis en place par l'occupation militaire et par le fait que le conflit n'a pas de solution viable aujourd'hui», a-t-il mentionné.

Le gouvernement, qui offre ainsi une protection contre ceux qui voudraient leur faire du mal, incarne donc le protecteur des citoyens.

«Est-ce que les Israéliens eux-mêmes n'ont pas été frappés en leur cœur d'un certain côté dans le mythe de la sécurité israélienne le jour du 7 octobre et doivent regagner d'un certain côté ce sentiment de sécurité? Bien sûr, c'est le cas», a-t-il conclu.

Nicolas Rouger souligne que les Israéliens sont «pris» dans un «huis clos».

«Les critiques de Benyamin Nétanyahou [...] disent que c'est exactement ce qu'il recherche: de construire un État de guerre permanent pour tenir sa population en otage au moins jusqu'à l'année prochaine, quand il y aura de nouvelles élections ici en Israël», a-t-il ajouté.

Pour voir son entrevue intégrale, cliquez sur la vidéo principale.

Publicité
Publicité