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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Conflit Israël-Hamas: une Palestinienne doit expliquer à son fils les horreurs de la guerre

PHOTO FOURNIE PAR Oxfam
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Zoé Arcand

2025-09-27T01:44:57Z
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De passage à Montréal et à Ottawa, une Palestinienne de Cisjordanie, qui doit expliquer à son enfant pourquoi des soldats occupent sa ville, demande l’aide du Canada pour éviter qu’Israël ne poursuive son «génocide» chez elle.

«Il faut sauver les droits des enfants, mais pas ceux de Gaza».

C’est ce qu’a récemment lancé à la «blague» Salam, 6 ans, à sa mère Bushra Khalidi, brandissant un livre de coloriage intitulé Sauvons les droits des enfants.

Avec ses parents, il habite à Ramallah en Cisjordanie. Mais ses cousins sont coincés à Gaza, tandis que chez lui, les rues grouillent de soldats israéliens.

«Il y a des postes de contrôle militaires partout et les Palestiniens n’ont pas le droit d’emprunter les mêmes routes que les Israéliens», explique Mme Khalidi, illustrant la ségrégation imposée par Israël dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.

Épuisée, celle qui est porte-parole d’Oxfam dans son territoire a raconté au Journal qu’elle doit expliquer à son fils les horreurs qui se produisent à moins de trois heures de route de chez lui, et pourquoi des colons israéliens «lancent des roches» sur leur voiture lorsqu’ils se déplacent en famille.

«Mon conjoint et moi, on pleure tous les jours parce qu’on a nos familles et nos collègues dans la bande de Gaza et on n’a pas envie que notre fils porte ce fardeau comme nous on le porte», souffle-t-elle.

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Cette semaine, elle est de passage au Canada pour rencontrer des politiciens et membres du gouvernement pour qu’ils continuent de faire «tout ce qu’ils peuvent» pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.

Mais aussi pour que le pays de l’unifolié bannisse le commerce avec les colonies israéliennes comme celles qui se multiplient en Cisjordanie, déclarées illégales en juillet 2024 par la Cour internationale de justice.

Le 18 septembre de la même année, l’assemblée générale de l’ONU, dont le Canada fait partie, a donné un an à Israël pour se retirer des territoires palestiniens occupés.

Pourtant, un an plus tard, ces colonies y sont toujours, et le Canada fait toujours affaire avec elles, dénonce Bushra Khalidi.

«Ça donne de l’oxygène à ces économies illégales qui asphyxient les Palestiniens», résume-t-elle, soulignant que ces colonies sont la «cause des besoins humanitaires en Cisjordanie».

Car là-bas, plusieurs Israéliens «tuent des civils, volent des terres et détruisent des écoles», résume, les larmes dans la voix, celle qui craint que les Palestiniens habitant ces territoires ne subissent le même sort que ceux à Gaza.

«Israël va rentrer en Cisjordanie faire la même chose qu’ils sont en train de faire à Gaza», prédit-elle, déplorant qu’en n’appliquant pas le droit international, les États membres de l’ONU comme le Canada ouvrent la porte à Israël pour qu’il continue ses offensives contre le peuple palestinien.

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