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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Conflit d’intérêts: cette courtière immobilière a aidé un proche à faire une belle affaire

La courtière immobilière Helen Nicolopoulos vient d'écoper d'amendes de 5000$ et d'une suspension de 60 jours pour avoir favorisé un proche dans deux transactions financières.
La courtière immobilière Helen Nicolopoulos vient d'écoper d'amendes de 5000$ et d'une suspension de 60 jours pour avoir favorisé un proche dans deux transactions financières.
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Gabriel Côté

2025-06-26T04:00:00Z
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Une courtière immobilière de la région de Montréal s'en est tirée avec une suspension de deux mois et des amendes totalisant 5000$ après avoir aidé un proche à faire un gain rapide de 95 000$.

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Heleni Gkouvousis, mieux connue sous le nom d’Helen Nicolopoulos, a reconnu ses fautes plus tôt ce mois-ci devant le comité de discipline de l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ). Elle a écopé de deux mois de suspension et d’amendes totalisant 5000$ pour avoir tout fait pour vendre une maison à bas prix à un proche, qui l'a aussitôt revendue 95 000 $ plus cher.

Les faits reprochés remontent à l’hiver 2021. En février, un client l'embauche afin de vendre un immeuble affecté de nombreux problèmes. Le toit coule, la sous-structure du toit est instable, pourrie et rouillée, et des dégâts d’eau sont apparents aux plafonds.

Aucun de ces détails ne sera pourtant inscrit dans la déclaration du vendeur, souligne le chien de garde du courtage immobilier dans sa décision.

Baisser le prix...

Vu ces importants problèmes, la courtière a conseillé à son client d’afficher l’immeuble à 359 000$ plutôt que 425 000$ comme il l’aurait souhaité. Elle lui a également dit qu’elle s’attendait à ce que l’immeuble se vende encore moins cher.

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Selon le compte-rendu des faits, Mme Nicolopoulos n’a jamais soumis d’analyse comparative de marché pour justifier le prix qu’elle suggérait et elle n’a pas inscrit la propriété sur MLS, un site qui répertorie les maisons à vendre, malgré la volonté de son client.

Pour le convaincre, elle l’a informé qu’elle connaissait déjà quelqu’un qui souhaiterait acheter l’immeuble, et elle a assuré à son client que la propriété serait mise sur le site web si aucune offre d’achat n’était acceptée.

Le jour même de la mise en vente, la coupable a rédigé une promesse d’achat pour un membre de sa famille pour 310 000$, soit près de 50 000$ de moins que le prix affiché.

Rappelons qu’à l’époque, le marché immobilier était en forte ébullition et que les jeux de surenchère étaient fréquents.

Puis le remonter...

Puis, tout juste trois semaines plus tard, la propriété est remise en vente par le proche de Mme Nicolopoulos, qui l’embauche à titre de courtière.

Cette fois, le prix affiché est de 379 000$, et l’immeuble sera vendu 405 000$ le mois suivant. Ce faisant, le proche de la courtière a empoché 95 000$.

«Cette seule constatation permet au comité d’établir que l’intimée s’est placée en conflit d’intérêts vis-à-vis [son client] et a donc permis à un membre de sa famille de s’enrichir», conclut le comité de discipline.

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