Conflit à Postes Canada: la ministre de l'Emploi force un vote

Agence QMI
La ministre de l'Emploi et de la Famille, Patty Hajdu, a déclaré qu'elle « exercerait son autorité » pour forcer la tenue d'un vote sur les offres finales de Postes Canada au syndicat des facteurs.
Postes Canada avait demandé à la ministre de forcer le vote fin mai, selon le syndicat, qui s'est déclaré contre une telle démarche.
« Après 18 mois de négociations, plus de 200 réunions... 33 jours de grève et un lock-out à l'automne », un vote est « dans l'intérêt public », a écrit Mme Hajdu dans une déclaration en ligne.
Voir ma déclaration sur le conflit de travail en cours entre la Société canadienne des postes et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes : pic.twitter.com/nEecWGygVt
— Patty Hajdu (@PattyHajdu) June 12, 2025
Se disant satisfait, Postes Canada a réagi par voie de communiqué à la décision de la ministre d'appuyer sa demande.
«Nous sommes satisfaits de la décision de la ministre, car elle donnera aux employés et employées l’occasion de se faire entendre et de voter sur une nouvelle convention collective à un moment critique de notre histoire», est-il écrit.
«Postes Canada a présenté ses offres finales au STTP pour l’unité urbaine et l’unité des FFRS le 28 mai 2025. Le scrutin portera sur ces offres.»
Le scrutin sera administré par le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) et « se déroulera aussitôt que possible », peut-on lire sans plus de détails.
Frustration au syndicat
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) a dénoncé, jeudi soir, l’intervention du fédéral dans ce dossier.
«Postes Canada n'a fait qu'étirer le conflit en refusant de remettre en question son modèle d'affaires. C'est l'arbitrage exécutoire que la ministre du Travail aurait dû ordonné», a déclaré la présidente de la FTQ, Magali Picard, par voie de communiqué.
Le syndicat estime que les gouvernements «s’attaquent à un droit fondamental reconnu par la Constitution».
«Postes Canada a eu tout le temps pour faire sa propagande en insécurisant et en intimidant les travailleurs et travailleuses face à leur avenir», a dénoncé la FTQ.