L’actrice américaine Eva LaRue a vécu un véritable cauchemar pendant 12 ans, alors qu’un homme lui a envoyé de nombreuses lettres de menaces particulièrement violentes.

Après avoir été arrêté en 2019, l’accusé, James David Rogers, a été condamné jeudi dernier à 40 mois de détention. Celui-ci avait précédemment plaidé coupable à des accusations de menaces et de harcèlement.

L’histoire a commencé en mars 2007, alors que la comédienne a reçu la première de de plusieurs dizaines de lettres dans lesquelles celui qui se présentait en tant que «Freddie Krueger», lui promettait qu’il allait la violer et la tuer. 

«Il n’y a aucun endroit sur la planète où je ne pourrai te trouver», a-t-il écrit dans l’une de ses missives.

L’homme avait également écrit qu’il allait faire subir le même sort à la jeune fille d’Eva LaRue, âgée de seulement cinq ans lors de l’envoi des premières lettres. Lorsque l’enfant a atteint l’âge de 13 ans, l’individu a même commencé à envoyer du courrier destiné directement à l’adolescente.

«Je suis l’homme qui a harcelé (ta mère) pendant les sept dernières années. Maintenant, j’ai tourné mon regard vers toi», mentionne une lettre envoyée en 2015.

«Tu as l’air si jolie sur tes photos sur Google. Es-tu prête à être la mère de mon enfant?», a écrit l’homme dans une autre lettre.

Celui-ci s’est également mis à appeler à l’école de la jeune fille, affirmant qu’il était son père et qu’il venait la chercher.

Eva LaRue a été terrifiée au point où elle a vendu sa maison du sud de la Californie pour aller vivre avec sa famille en Italie pendant plusieurs mois. 

L’actrice est finalement revenue en Californie où elle a acheté une nouvelle maison, mais en utilisant un nom d’entreprise, pour protéger son identité. Pourtant, les lettres ont commencé à être livrées à sa nouvelle adresse, malgré les précautions qu’elle avait prises.

Arrêté grâce à une paille

Pendant des années, le FBI a collecté des traces d’ADN découvertes sur les lettres, sans jamais être capable de les relier à qui que ce soit.

En 2019, les enquêteurs ont décidé d’utiliser la généalogie génétique pour tenter de découvrir l’identité de l’individu.

C’est grâce à cette technique qu’ils ont réussi à identifier James David Roger, puis ont commencé à le surveiller. Un jour, l’homme est allé manger dans un restaurant. Le FBI l’a vu manger son repas et jeter ses détritus dans un conteneur à déchets.

Des agents ont alors récupéré les restants de table du suspect; ils ont extrait son ADN sur la paille de sa boisson gazeuse et l’ont comparé à celle des lettres. Puisqu’il y avait concordance d’ADN, les policiers ont été en mesure d’arrêter l’homme à sa résidence en novembre 2019.