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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Condamné dans sa jeunesse: PSPP défend son candidat dans Arthabaska, Alex Boissonneault

L’animateur Alex Boissonneault a été condamné pour avoir comploté dans le but de commettre un méfait en 2001

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2025-05-13T11:52:00Z
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Paul St-Pierre Plamondon a pris la défense de son candidat dans Arthabaska, l’animateur Alex Boissonneault, face aux attaques d’Éric Duhaime sur sa condamnation dans le cadre du Sommet des Amériques en 2001. 

«Alex Boissonneault m’a évidemment indiqué, en toute transparence dès le départ, qu’il avait été arrêté à l’âge de 22 ans, en 2001. Contrairement à ce qu’affirme Éric Duhaime, il n’a jamais été condamné à de la prison, mais à un suivi en collectivité et à des travaux communautaires», écrit le chef du Parti Québécois dans une publication sur Facebook.

Photo fournie par l’Assemblée nationale
Photo fournie par l’Assemblée nationale

Le chef péquiste ajoute avoir «pris note du fait qu’il a obtenu un pardon en bonne et due forme en 2011, et qu’il fait un travail exemplaire de journaliste depuis maintenant 18 ans».

La candidature du journaliste et animateur de l’émission Première heure, à Radio-Canada, a lancé les hostilités en vue de l’élection partielle dans la circonscription d’Arthabaska.

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Lundi, le chef du Parti conservateur du Québec, lui-même candidat, a vivement dénoncé le choix du PQ.

Sommet des Amériques

Membre du groupe Germinal, Alex Boissonneault faisait partie des sept activistes arrêtés à deux jours du Sommet des Amériques à Québec, en 2001.

Il a été reconnu coupable d’avoir comploté dans le but de commettre un méfait.

Au moment de l’arrestation, deux membres du groupe étaient en possession de «cagoules, de bâtons de baseball, de boucliers, de lance-pierres et de matériel militaire, soit des bombes fumigènes, des masques à gaz et des billes d’acier», selon ce que rapportait TVA Nouvelles à l’époque.

«Au cours de leurs perquisitions, les policiers ont trouvé deux dispositifs de minuterie et des accélérants, ce qui laisse croire qu’ils préparaient des bombes incendiaires», lit-on également. 

Alex Boissonneault, décrit comme le «leader du groupe» au moment du procès, a aussi reconnu avoir demandé à un agent infiltré de la GRC s’il était disposé à transporter des cocktails Molotov, ce qui n’a finalement pas eu lieu.

M. Boissonneault est un ancien élève officier du Collège royal militaire de Kingston.

Il a depuis fait carrière à Radio-Canada, notamment à titre de correspondant parlementaire à Québec. Depuis quelques années, il animait l’émission Première heure, dans la Capitale-Nationale. 

Mardi matin, Alex Boissonneault a publié un mot à ses auditeurs pour expliquer sa décision, malgré la passion qui l’animait toujours.

«Or il arrive que des opportunités de servir autrement se présentent, et qu’on ait envie de monter dans le train qui passe en gare. Précisément parce que l’on croit au service public, mais sur un autre terrain. Celui de l’engagement», écrit-il. 

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• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«Extrême gauche»

Dans un communiqué envoyé aux médias lundi soir, le chef conservateur Éric Duhaime a vivement dénoncé sa candidature.

En plus de rappeler son «passé criminel», il demandait si Paul St-Pierre Plamondon s’était «assuré que monsieur Boissonneault n’est plus anticapitaliste et d’extrême gauche».

«PSPP est bon pour faire la morale aux autres et attaquer l’éthique de ses adversaires. Pourquoi ce visage à deux faces quand il s’agit de son propre candidat?» écrivait le chef conservateur.

Mardi matin, sur les ondes du 98,5 FM, M. Duhaime déplorait également qu’Alex Boissonneault ait continué à commenter l’actualité politique jusqu’à tout récemment. Jeudi dernier, il participait à un panel d’analystes politiques dans le cadre du Téléjournal Québec, où il a notamment commenté la réforme de la rémunération des médecins par le gouvernement de la CAQ.

Le Parti Québécois a refusé, mardi, de dire à quel moment les pourparlers sur la candidature de l’animateur avaient débuté.

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