Condamné à 150 h de travaux communautaires pour avoir poignardé un adolescent près d'une école

Une sentence qualifiée de «ridicule» par la famille d’un adolescent de 15 ans qui a failli mourir à la suite d’une violente attaque au couteau près de l’école secondaire Jacques-Rousseau a été imposée lundi matin à son agresseur au Tribunal de la jeunesse à Longueuil.

L’accusé, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication, évite la prison en centre jeunesse alors que ce type de peine était réclamée par la Couronne.

Ce sont plutôt 150 heures de travaux communautaires qui l’attendent.

Il devra suivre pendant un an le programme d’assistance et de surveillance intensives, ce à quoi s’ajoutera une probation de 12 mois.

L’agresseur devra aussi se soumettre à un couvre-feu à sa résidence durant huit mois.

Le Tribunal a, par ailleurs, imposé qu’il fasse le remboursement symbolique de 1000$ à la victime pour perte salariale et blessures.

Il devra aussi s’abstenir de fréquenter des individus qui ont des appartenances aux gangs de rue.

Attaque au couteau du mois de mars 2023

La victime, qui était âgé de 15 ans au moment des faits en mars 2023, avait été poignardée à coups de couteau suisse sous les yeux d’autres élèves devant son école secondaire.

Sa sœur, présente lundi au palais de justice de Longueuil, a rappelé que son frère a passé des heures sur la table d’opération et qu’il conservera des séquelles.

Puis, elle a détaillé les heures de calvaire qui ont suivi pour son frère à l’hôpital.

«Il a perdu deux litres de sang et a passé quatre heures sur la table d’opération. Il faisait une hémorragie. On a passé proche de le perdre», a-t-elle confié.

Le couteau a perforé son intestin grêle. «Un centimètre plus profond et ça touchait son aorte.»

Le chef du Parti Québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, s'est dit inquiet pour le droit criminel fédéral dans une publication sur son compte X.

«Imaginez une seconde ce que ressentent les parents du jeune qui a failli y laisser sa vie et qui gardera des séquelles de cette tentative de meurtre pour toujours. Les peines bonbons ne cessent de se multiplier pour des crimes graves», a affirmé le député de Camille-Laurin.