Compte à rebours F1 2025: qui sont les nouveaux visages?
Andrea Kimi Antonelli mène un intéressant contingent de sang neuf cette saison
François-David Rouleau
Dévoilées en grande pompe il y a trois semaines à Londres dans un événement spécial soulignant la 75e saison de Formule 1, les bagnoles sont prêtes à se lancer à fond de train dans le premier virage en Australie, ce week-end. Que nous réserve cet autre éreintant calendrier de 24 courses s’étirant jusqu’à décembre?
Un nouveau champion du monde? Des guerres intestines? Des surprises et des déceptions? Quoi qu’il en soit, cette campagne 2025 s’annonce fertile en rebondissements, tant sur les circuits que dans les paddocks.
D’ici vendredi, Le Journal lancera trois questions par jour sur les 10 enjeux à surveiller dans le grand cirque de la F1 cette année.
Il y a fort longtemps qu’on n’a pas observé un si important afflux de sang neuf dans les 10 garages de la F1. En fait, ses six nouveaux visages cette saison viennent tout juste à court du record de sept, en 2001. Du lot, Andrea Kimi Antonelli, 18 ans, pourrait faire écarquiller bien des yeux au volant de sa Mercedes.
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Chez Red Bull, Liam Lawson, 23 ans, en est un autre qui s’aligne dans le rang des recrues 2025 même s’il compte 11 Grands Prix derrière la cravate. Avec le jeune Antonelli, il vivra la pression des écuries de pointe.
Antonelli, jeune Italien de 18 ans, a grandi dans la filiale du constructeur allemand. Qualifié de prodige du volant à un très jeune âge, son patron, Toto Wolff, voit en lui un dauphin de Max Verstappen. Possédant des habiletés incroyables, il a fait des feux d’artifice sur son chemin jusqu’à la discipline reine du sport automobile.
Il prend le siège qu’a délaissé le septuple champion du monde Lewis Hamilton, qui a rejoint les rangs de Ferrari. Il est énorme à occuper, mais il n’en revient pas à Antonelli à porter le flambeau de la relève du célèbre pilote britannique. Il en revient à George Russell de le faire.
N’empêche, le jeune as du volant devra empiler les points pour permettre aux «Flèches d’argent» de livrer bataille dans le top 4 chez les constructeurs.
Bearman chez Haas
Après un baptême de feu retentissant en F1 l’an dernier, quand il a remplacé Carlos Sainz au pied levé au volant d’une Ferrari l’instant d’une course en la ramenant au septième rang sans une seule égratignure, Oliver Bearman s’est établi chez Haas sur les termes d’un contrat de plusieurs années à tout juste 19 ans.
L’automne dernier, il a aussi piloté la Haas à Bakou, en Azerbaïdjan, où il a marqué un point. Il a également participé au Grand Prix du Brésil. Sa tâche s’annonce énorme avec l’écurie américaine, mais il s’agit d’une porte d’entrée.
Doohan sous pression aussi
En milieu de peloton, Jack Doohan vient épauler Pierre Gasly chez Alpine. Réserviste au sein de l’écurie française depuis 2023, le pilote de 22 ans a cheminé dans le programme de développement depuis 2022 avec plusieurs victoires en F2 et F3. Comme Lawson et Antonelli, il démarre cette saison avec beaucoup de pression alors que des rumeurs circulent déjà sur un possible remplacement si les résultats ne sont pas rapidement au rendez-vous.
Cette situation précaire n’est pas étrangère aux décisions du grand conseiller spécial du «A fléché», Flavio Briatore, qui aura la mèche courte. L’Argentin en qui il voit l’énorme potentiel, Franco Colapinto, attend sur les lignes de côté. Les promesses qu’il aurait formulées à son endroit laissent croire que Doohan est assis sur un siège éjectable dont le déclenchement est aussi rapide qu’un avion de chasse Mirage 2000.
Diamant brut
Le Parisien Isack Hadjar, un talent brut, pilotera quant à lui la deuxième monoplace de Racing Bulls. Le grand manitou de l’équipe, Christian Horner, croit en ses capacités, puisque le jeune de 20 ans possède l’une des principales qualités qu’il recherche: la vitesse.
Hadjar a terminé au 2e rang en F2 l’an dernier, à 22 points du champion Gabriel Bortoleto.
Bortoleto en tracteur à gazon
En fond de grille, le Brésilien Bortoleto devra pousser sa Sauber pour espérer marquer des points, car l’écurie suisse est la seule du plateau à ne pas avoir progressé aux essais hivernaux, où elle a roulé plus lentement que l’an dernier.
Champion en titre en Formule 2, le pilote de 20 ans a gagné des courses dans quasi toutes les catégories où il a couru. Sa première victoire en F1 attendra toutefois, car ce n’est pas au volant d’une lente Sauber qu’il devrait y arriver cette saison, à moins d’une monstrueuse surprise à l’une des 24 courses.
Arborant encore avec dominance un vert vif, la lente Sauber ressemble plus à un tracteur à gazon John Deere qu’à une F1, à en consulter les données et les chronos!
Une nouvelle question sur la nouvelle saison de F1 cet après-midi à 15h30.