Commission Rouleau: «C’est très difficile de retrouver confiance» envers le gouvernement
TVA Nouvelles
Un peu plus d’une semaine après le début de la Commission Rouleau sur l’utilisation des mesures d’urgence, Nathalie Carrier, directrice générale de la Zone d’amélioration commerciale (ZAC) de Vanier à Ottawa, souhaite rappeler les événements qui ont marqué les résidents et les commerçants de la capitale fédérale en février dernier.
En revoyant les images du convoi des camionneurs, madame Carrier décrit les scènes comme de «la folie furieuse».

«C’est vraiment pénible de revoir ça [...] Tout le monde a le droit de manifester, mais à un moment donné, c’est plus une manif quand ça emprisonne les citoyens.», ajoute-elle.
Madame Carrier explique qu'un véritable camp de base s'était installé sur un territoire s'étalant jusqu'à 9 kilomètres à partir du centre-ville.
«Les gens veulent pas porter le masque, rentrent en émeute, font des folies, qui crient fort», décrit la directrice de la ZAC.
«On se faisait arracher nos masques. Les gens ont arrêté de porter les masques dans la rue parce qu’ils se faisaient trop écœurer. C’était comme un signe de camp», s’inquiète-t-elle.
Selon elle, la loi sur les mesures d’urgence a eu raison d’être.
D’après madame Carrier, «il était temps que quelque chose se fasse, après 25 jours. Le Centre Rideau a fermé et perdait 2 millions par jour [...] ce qui a eu un impact immense sur nos transports en commun et nos déplacements dans la ville»
Un défi pour le prochain maire d'Ottawa
La directrice générale de la ZAC de Vanier lance un message à l’administration actuelle et la prochaine.
«Ce (à quoi) on s’attend d‘un leader, c’est d’être capable d’affronter un défi», s’indigne madame Carrier.
Au lieu de cela, rapporte-t-elle, les dirigeants se renvoyaient la balle à savoir à qui reviendrait la responsabilité.
«C’est très difficile de retrouver confiance» envers le gouvernement provincial, le fédéral et la municipalité, dit-elle.
Nathalie Carrier rappelle que demain, un nouveau maire sera élu à Ottawa et que des changements nécessaires s’en viennent.