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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Commission Gallant sur le fiasco SAAQclic: «Un beau party de famille», pestent les partis d’opposition à Québec

Photo d’archives, JOËL LEMAY
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Photo portrait de Nicolas Lachance

Nicolas Lachance

2025-04-09T14:58:09Z
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En raison de la multiplication des liens entre des dirigeants de la commission Gallant et des acteurs liés au fiasco SAAQclic, l’opposition dénonce un «party de famille» et demande son démantèlement.

«Il manque juste le vin autour de la table pour avoir un beau party de famille», a déclaré le député libéral Monsef Derraji, qui demande au gouvernement de recommencer à zéro le processus pour mettre en place la commission d’enquête.

«Absolument. Le juge Gallant doit se récuser et les gens qui doivent travailler doivent être très, très loin de tout ce qui touche l’administration publique québécoise, que ce soit les hauts fonctionnaires, que ce soit le politique.»

Capture d’écran assnat
Capture d’écran assnat

Notre Bureau parlementaire a révélé qu’au moins trois des responsables nommés pour faire la lumière sur ce scandale se retrouvent en apparence de conflits d’intérêts en raison de leurs liens d’amitié ou d’emploi.

«La commission Gallant ressemble beaucoup à un conventum de la commission Charbonneau, un conventum avec l’énergie qu’on y retrouve, heureuse de se retrouver», a ajouté le député péquiste Pascal Bérubé mercredi matin, à l’Assemblée nationale, soutenant que «la CAQ semble avoir vraiment beaucoup confiance dans la commission Gallant, comme dans le sens qu’on n’a pas à s’inquiéter.»

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Photo DIDIER DEBUSSCHERE
Photo DIDIER DEBUSSCHERE
Apparence de conflit d’intérêts

Nos informations confirment que les acteurs clés de la commission d’enquête publique sur SAAQclic ont des liens de proximité avec Sonia LeBel et l’ex-PDG de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) Denis Marsolais.

«Il y a plusieurs gens là-dedans qui sont connectés directement avec le gouvernement. C’est problématique. Il doit y avoir une absolue indépendance puis une absolue apparence d’aucun conflit d’intérêts dans cette affaire-là. C’est grave», a dit Guillaume Cliche-Rivard, qui demande que les responsables de la commission soient remplacés. «Je ne vais pas trancher sur le conflit d’intérêts ici, mais une question d’apparence de conflit d’intérêts, mais je pense que ce ne sont pas les bonnes personnes.»

L’une des principales intéressées, la ministre Sonia LeBel, a soutenu qu’il appartenait «au commissaire Gallant de prendre ses décisions sur la façon dont il mène ses travaux».

Photo d’archives, Agence QMI
Photo d’archives, Agence QMI
Enquête refusée par la CAQ

Par ailleurs, le refus du gouvernement Legault de tenir une enquête de la Commission de l’Assemblée nationale sur le fiasco SAAQclic continue de faire réagir.

De «fausses informations» et des données «inexactes» ont été transmises aux élus durant plusieurs années dans ce dossier, a confirmé, dans un rapport, la présidente de l’Assemblée nationale, confirmant que la SAAQ avait commis, «à première vue», un outrage au Parlement.

Malgré tout, les caquistes ont voté contre une enquête permettant d’entendre et de questionner ceux qui les ont trompés.

Celui qui a réclamé cette enquête, le libéral Monsef Derraji, a réitéré que la CAQ avait perdu sa crédibilité. «Ils sont complices de la tromperie. Ils ne veulent pas faire une enquête parce qu’ils ont peur qu’on dévoile au grand jour leur imputabilité», a-t-il dit.

Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a signalé que sa formation politique avait perdu «confiance dans le processus».

«La version des faits de la CAQ, c’est qu’ils ont été bernés par la SAAQ [...] Lorsqu’on leur demande: parfait, on va entendre les gens et les dirigeants de la SAAQ de sorte que vous pourrez vous disculper puis qu’on va faire toute la lumière. Magie, magie, ils ne veulent absolument pas que ces gens-là parlent. C’est cousu de fil blanc», a-t-il mentionné.

Le premier ministre François Legault assure qu’une enquête de l’Assemblée nationale pourra avoir lieu si la commission Gallant ne répond pas à l’ensemble des questions.

Entre-temps, les élus caquistes interrogés se sont cachés derrière la commission Gallant pour expliquer leur refus de mettre en branle une enquête du Parlement.

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