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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Commission Gallant: PSPP doute des explications de François Legault

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2025-09-02T20:29:58Z
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Le passage de François Legault devant la commission Gallant n’a pas convaincu le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, qui remet en doute les explications du premier ministre. 

Lors de son témoignage devant la commission chargée d’étudier le fiasco du virage numérique à la SAAQ, mardi, le premier ministre caquiste a déclaré avoir appris les dépassements de coûts uniquement en février 2025, lors de la publication du rapport de la vérificatrice générale.

Mais le chef du Parti Québécois n’en croit rien. «Tout le monde au Québec savait que les coûts de SAAQclic étaient hors de contrôle, sauf le PM. Ça n’a aucun sens et personne n’est dupe», a-t-il écrit sur le réseau X, peu après le témoignage de François Legault.

En réalité, l’ampleur du dérapage financier n’a pas été connue avant février 2025, mais la commission Gallant a démontré que plusieurs drapeaux rouges ont été levés au fil des ans.

Qui savait?

Trois ministres, des membres de cabinets politiques et les secrétaires généraux du gouvernement ont été alertés de divers dépassements de coûts, rappelle M. St-Pierre Plamondon.

Durant la campagne électorale de 2022, deux scénarios ont également été présentés au ministère du premier ministre pour gérer un nouvel ajout de 222 millions $, dont un comportait un «risque médiatique et politique élevé».

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«[...] mais il faudrait croire que personne n’a informé le premier ministre de ce risque et de ce désastre en devenir, alors qu’il est en charge de prendre les décisions», souligne Paul St-Pierre Plamondon avec une pointe de sarcasme.

Les quelques articles de presse évoquant des dépassements de coûts ne se seraient pas non plus rendus au premier ministre, selon son témoignage devant la commission.

«On nous prend vraiment pour des valises», écrit le chef péquiste.

Perte de contrôle

Pour le nouveau chef libéral Pablo Rodriguez, l’aveu du premier ministre est préoccupant.

«Il n’y a aucun ministre qui n’a rien vu, qui n’a rien entendu, qui ne sait rien. Puis là, vous avez le premier ministre qui n’a rien vu, qui n’a rien su», a-t-il commenté en mêlée de presse.

«Alors, qui dirige le Québec? Ils ne sont pas en contrôle, mais absolument pas. Et ça, c’est extrêmement inquiétant», affirme Pablo Rodriguez.

Plus tôt dans la journée, le nouveau chef libéral a réclamé que les ministres Geneviève Guilbault et François Bonnardel soient démis de leurs fonctions, après les révélations lors de leur passage devant la commission. La première a «menti», estime-t-il, tandis que la directrice de cabinet du second a «trafiqué des documents» remis à l’Assemblée nationale. 

Imputabilité

Le chef du Parti conservateur, Éric Duhaime, réclame pour sa part des conséquences pour les responsables du dérapage.

«On sait tous que ce gaspillage de plus de 500 millions $ s’explique par un gros mélange d’incompétence et de mensonges, possiblement même criminels. Mais qui sera imputable?» a-t-il demandé sur le réseau X.

Il dit craindre que les contribuables récoltent la facture «sans que personne ne se retrouve derrière les barreaux et qu’aucun politicien ne soit condamné au chômage».

La co-porte-parole de Québec solidaire souligne quant à elle que le gouvernement Legault a également annoncé, mardi, la fin du projet d’usine de batteries Northvolt, où Québec a englouti au minimum 270 millions $, en plus des 200 millions $ de la Caisse de dépôt. 

«J’aimerais que M. Legault aille voir le monde qui ont de la misère à payer le loyer et l’épicerie. Qu’il leur explique où diable l’argent de leurs impôts est passé. Qu’il leur dise, après, que la CAQ est le “parti de l’économie” et que c’est la gauche qui pense que l’argent pousse dans les arbres», a déclaré Ruba Ghazal. 

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