Comment rendre les partys de Noël de bureau plus agréables grâce à l’intelligence émotionnelle?
Marc-André Dufour
Afin que la saison des partys de bureau soit plus agréable pour tout le monde, on aurait avantage à faire rimer le mot «Noël» avec «intelligence émotionnelle».
Nous sommes déjà à la fin du mois de novembre et l’ambiance des Fêtes se fait de plus en plus sentir autour de nous. La ronde des festivités débute souvent à cette période avec les partys de bureau, des événements incontournables dans la vie professionnelle.
Avant toute chose, qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle? Selon le docteur en psychologie et auteur Daniel Goleman, «l’intelligence émotionnelle désigne notre capacité à reconnaître nos propres sentiments et ceux des autres, à nous motiver nous-mêmes et à bien gérer nos émotions en nous-mêmes et dans nos relations avec autrui».
Les bons côtés des fêtes de bureau
Il s’agit d’une forme de reconnaissance qui renforce la cohésion de l’équipe en offrant un moment agréable et plus détendu hors du cadre habituel du travail.
De plus, il s’agit d’une occasion d'apprendre à mieux connaître nos collègues et de favoriser l’intégration dans l’équipe.
Des pièges à éviter
Ce n’est pas parce que nous sommes à l’extérieur du bureau et que nous relâchons la pression que nous pouvons faire et dire n’importe quoi! Voici quelques exemples d’agissements à éviter:
- Consommer trop d’alcool ou de drogues: l’abus de substances psychotropes entraîne une désinhibition qui augmente le risque d’avoir des propos et des comportements déplacés.
- Tenir des propos inappropriés: le milieu de travail est le théâtre de nombreux enjeux relationnels et émotionnels. Une fête de bureau n’est pas un endroit pour régler des comptes ou faire des commentaires blessants et déplacés.
- Aborder des sujets litigieux: chaque milieu comporte des sujets délicats qui doivent être abordés afin de résoudre les conflits. En revanche, un souper de Noël n’est pas le moment ni l’endroit pour plonger au cœur de ces sujets sensibles.
- Prendre toute la place: parfois, certaines personnes prennent toute la place, coupent la parole et ramènent tous les sujets à elles-mêmes. Ce type de comportement égocentrique empêche plusieurs personnes de prendre part à la discussion.
- Mettre trop de pression: c’est agréable de sentir que nos collègues souhaitent que nous participions au souper de Noël. Cependant, il y a une limite à mettre de la pression si une personne exprime qu’elle préfère ne pas participer à une activité en particulier.
- Ne pas respecter la bulle (toucher): chaque personne a ses limites en matière de contact physique, et il est impératif de les respecter.
- Trop photographier, trop filmer et publier les images sans consentement: certaines personnes n’ont pas envie de se faire photographier et de voir ces images se retrouver sur les réseaux sociaux sans pouvoir donner leur approbation.
Comment l’IE peut-elle aider à réduire ces comportements inappropriés?
Être conscient de soi-même, de ses émotions et de celles des autres nous permet d’être davantage au diapason avec les autres.
Les personnes qui ont une intelligence émotionnelle agissent parfois comme des «anges gardiens» qui donnent l’exemple, qui remarquent si un collègue est à l’écart et qui n’hésitent pas à intervenir en voyant certains gestes déplacés.
Chaque employé peut contribuer au bon déroulement du party de Noël au bureau en s’assurant du bien-être de ses collègues, en intervenant lorsque c’est nécessaire et en signalant les comportements inappropriés.
Et les employeurs, quelle est leur responsabilité?
Si chaque employé a une responsabilité à jouer dans le maintien d’un climat de travail sain et respectueux, les gestionnaires ont le devoir de donner l’exemple et de tout mettre en œuvre pour limiter les risques physiques, mais aussi psychologiques, pour tout le personnel. D’ailleurs, au Québec, depuis le 6 octobre 2025, la loi 27 modernise la santé et la sécurité au travail en ajoutant la gestion des risques psychosociaux comme une obligation légale pour les employeurs.
En intégrant l’intelligence émotionnelle au quotidien, les gestionnaires et les équipes peuvent renforcer le sentiment de sécurité psychologique, améliorer la communication et créer un espace de travail où chacun se sent respecté et valorisé. Ainsi, les valeurs d’empathie et de respect deviendront la norme, non seulement lors des partys de Noël, mais tout au long de l’année. Voilà le cadeau que je souhaite à tous les travailleurs en 2026!
