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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Offensive russe en Ukraine: comment réagiront les vedettes de la LNH?

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Agence QMI

2022-02-24T15:00:00Z
2022-02-24T22:12:15Z
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Le regard du monde entier est tourné vers l’Ukraine, actuellement l’objet d’une invasion russe, et au cours des prochaines heures, plusieurs personnalités de divers horizons devraient commenter la situation, et les joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH) n’y feront pas vraisemblablement exception.

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Peu après le début du bombardement mené par l’armée de Russie, certains internautes ont souhaité obtenir le point de vue sur la situation d’Alexander Ovechkin et d’Evgeni Malkin, deux patineurs ayant exprimé publiquement leur soutien au président Vladimir Poutine dans le passé. D’ailleurs, Malkin a eu l’occasion de rencontrer le dirigeant au cours des dernières années : ils ont été vus ensemble à quelques reprises, Poutine ayant déjà honoré la vedette des Penguins de Pittsburgh pour ses exploits sur la patinoire.

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Quant à Ovechkin, il est reconnu comme un proche du président. En 2014, au moment où les combats pour l’annexion de la Crimée par la Russie faisaient rage, il avait suscité de nombreuses réactions quand il avait publié sur son compte Instagram une photo le montrant avec un chandail sur lequel il était inscrit «No War» («Pas de guerre»). Le principal intéressé tenait à la main une affiche à l’inscription «Save Children from Fascism» («Sauvez les enfants du fascisme»), ce qui représentait aux yeux de plusieurs un appui implicite aux rebelles pro-russes combattant en sol ukrainien.

Le numéro 8 des Capitals de Washington s’était défendu en expliquant qu’il s’agissait d’un message de paix. Cependant, ces arguments n’avaient pas convaincu certains, d’autant plus que trois ans plus tard, il avait ardemment milité pour la réélection de Poutine.

«Les accomplissements personnels et les médailles, tout cela est bien, mais au hockey, comme dans tout le reste, il importe de miser sur une équipe pour gagner. Seulement une équipe peut changer le cours d’un match, réaliser l’impossible. Dernièrement, dans la presse occidentale, j’ai pris note d’une comparaison avec Équipe Poutine et j’ai vraiment aimé ça. Personnellement, je suis prêt à faire partie de cette formation», avait-il écrit, tel que rapporté par le quotidien The Washington Post.

«Je n’ai jamais caché ma relation avec notre président, je l’ai toujours ouvertement soutenu. Je suis certain qu’il y en a beaucoup d’entre nous qui sont derrière lui. Rassemblons-nous pour une Russie forte et unie. Aujourd’hui, j’annonce la création d’un mouvement social nommé Équipe Poutine.»

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Autres appuis

D’autres athlètes de la LNH avaient aussi montré leur soutien à Poutine dans la décennie passée, entre autres l’ancien défenseur du Canadien de Montréal Andreï Markov et le gardien Semyon Varlamov.

«Il est l’homme le plus puissant du monde», avait ainsi rédigé Markov sur Instagram il y a plusieurs années.

De son côté, comme l’avait indiqué le site sports.ru, Varlamov s’était affiché avec un t-shirt sur lequel il était inscrit «La Crimée est à nous» avant de retirer sa publication Instagram en raison des réactions défavorables en découlant.

Artemi Panarin n’est pas un grand ami de Vladimir Poutine      

Au nombre des athlètes russes ayant décrié le président de leur pays, Vladimir Poutine, dans les dernières années, il y a l’attaquant des Rangers de New York Artemi Panarin, qui a d’ailleurs éprouvé des ennuis à la suite de la diffusion de ses commentaires.

Pratiquement à pareille date l’an dernier, le hockeyeur avait été plongé dans la tourmente en raison d’allégations de violence à l’endroit d’une femme de 18 ans en 2011. Ancien entraîneur de Panarin avec le Vityaz Chekhov, dans la Ligue continentale de hockey, Andreï Nazarov avait mentionné au site sports.ru que Panarin s’en était pris à sa victime dans un bar de Riga à l’aide de «plusieurs puissants coups de poing». 

Celui-ci aurait été arrêté, ajoutant cependant que «des négociations ont eu lieu avec les autorités policières». Les Rangers et leur joueur avaient nié les affirmations de Nazarov, qui disait avoir été motivé par les critiques de son ex-protégé relatives à Poutine pour étaler le tout sur la place publique.

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AFP
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Voir ses erreurs

Les propos du porte-couleurs des Rangers avaient effectivement fait jaser en juillet 2019, au cours d’un entretien présenté sur la chaîne YouTube de Vsemu Golivin.

«Je crois qu’il ne comprend plus ce qui est bon et ce qui est mauvais, avait-il émis. Psychologiquement, ce n’est pas facile pour lui de juger la situation sobrement. Il y a beaucoup de gens qui influencent ses décisions. Par contre, si tous ceux qui vous côtoient depuis 20 ans vous disent que vous êtes un bon gars et que vous faites un excellent travail, vous ne verrez jamais vos erreurs.»

«L’erreur de notre société, c’est de le traiter comme un superhumain. Il est une personne normale, comme nous, et il est à notre service, avait également dit Panarin au sujet de Poutine. Pour être président, vous devez être intelligent et allumé, mais notre plus gros impair, c’est de penser qu’il n’y a personne de mieux que lui. C’est un non-sens. Combien de personnes vivent ici? Sans aucun doute, il y a quelqu’un de meilleur [pouvant prendre sa place].»

- Sur la patinoire, Artemi Panarin se débrouille assez bien cette saison. Avant le duel contre son compatriote et fervent partisan de Poutine, Alexander Ovechkin, et les Capitals de Washington, jeudi, il comptait à sa fiche 14 buts et 41 mentions d’aide pour 55 points en 45 sorties.

F1: Vettel et Verstappen en faveur d’une annulation du Grand Prix de Russie  

Les champions du monde de Formule 1 Max Verstappen et Sebastian Vettel ne se voient pas participer au Grand Prix de Russie en septembre, ont-ils réagi à Barcelone jeudi après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

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«Je me suis réveillé choqué. C'est horrible de voir ce qu'il se passe. Pour ma part, mon opinion est que je ne devrais pas y aller, je n'irai pas», a réagi l'Allemand Sebastian Vettel lors d'une conférence de presse en Catalogne, où se déroulent des essais de présaison de F1. 

«Je pense que ce serait mal de faire une course dans le pays», a-t-il continué alors que le GP est prévu le 25 septembre à Sotchi.

Sebastian Vettel
Sebastian Vettel AFP

«Je suis désolé pour les personnes innocentes qui perdent leur vie, qui sont tuées pour des raisons stupides et en raison de dirigeants très étranges et fous», a-t-il déclaré.

«Nous allons en parler, mais ma décision est déjà prise», a conclu le pilote d'Aston Martin.

«Quand un pays est en guerre, il n'est pas correct d'y courir, c'est certain. Mais ce qui compte n'est pas ce que je pense, c'est l'ensemble du paddock qui décidera», a pour sa part déclaré le champion en titre, le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull).

La F1 «suit de très près les développements» de la situation, a réagi le championnat dans un communiqué, ne donnant «aucun autre commentaire sur la course prévue en septembre».

La Russie de Vladimir Poutine a lancé jeudi une invasion de l'Ukraine, avec frappes aériennes et entrée de forces terrestres y compris en direction de la capitale Kiev, faisant dès les premières heures des dizaines de morts, selon les autorités ukrainiennes.

La Ligue des champions déplacée?  

L’UEFA, qui a condamné «fermement l’invasion militaire» russe jeudi, a décidé de réunir en urgence, vendredi (10 h), son comité exécutif.

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Ses membres pourraient être amenés à chambouler le calendrier des mois à venir, voire à prendre des sanctions contre Moscou, à l’unisson de la communauté internationale qui a condamné le début du conflit.

En haut de la pile, le sort de la finale de la Ligue des champions, prévue le 28 mai à Saint-Pétersbourg, dont le stade porte le nom du géant gazier Gazprom, l’un des commanditaires principaux de l’UEFA depuis 2012.

AFP
AFP

Le premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré mardi qu’il n’y avait «aucune chance» que la Russie puisse accueillir des compétitions internationales de football dans les prochaines semaines.

«Aucune décision n’a été prise» par l’UEFA à ce stade, mais la confédération européenne «travaille sur différentes options» pour relocaliser la rencontre, a expliqué à l’AFP une source ayant connaissance du dossier.

Tennis: Rublev et Svitolina plaident pour «la paix» à propos de l’Ukraine      

Le Russe Andrey Rublev a plaidé jeudi pour «la paix» après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, estimant que sa victoire au tournoi de Dubaï n’était «pas importante» au vu du «terrible» contexte.

«Vous vous rendez compte à quel point c’est important d’avoir la paix dans le monde, de se respecter quoi qu’il arrive, d’être unis. Il s’agit de prendre soin de notre Terre et les uns des autres. C’est la chose la plus importante», a affirmé le numéro 7 mondial après sa victoire devant l’Américain Mackenzie McDonald (2-6, 6-3, 6-1), en quarts de finale à Dubaï.

Andrey Rublev
Andrey Rublev AFP

Rublev a par ailleurs publié sur son compte Instagram un dessin de deux personnages, aux couleurs des drapeaux respectifs de l’Ukraine et de la Russie, qui s’étreignent.

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Le Russe, lauréat du neuvième trophée de sa carrière dimanche dernier à Marseille, a expliqué devant la presse à Dubaï à quel point il était difficile de jouer au vu du contexte sur la scène internationale.

«Dans ces moments, vous réalisez que [votre] match n’est pas important [...] Ce qui se passe est bien plus terrible», a souligné le joueur de 24 ans.

À Dubaï, Rublev affrontera le Polonais Hubert Hurkacz, vainqueur de l’Italien Jannik Sinner (6-3, 6-3), pour une place en finale.

«Gloire à l’Ukraine», a écrit sur Instagram la joueuse de tennis Elena Svitolina, ancienne numéro 3 mondiale.

Rare voix russe à s’exprimer, le joueur de soccer international Fedor Smolov a écrit «Non à la guerre», suivi d’un drapeau de l’Ukraine et d’un cœur brisé, dans un court message sur Instagram.

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