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L'article provient de TVA Sports
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Comment le trophée Calder pourrait-il échapper à Lane Hutson?

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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

2025-06-09T23:00:00Z
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Martin St-Louis a reçu des votes pour le titre d’entraîneur de l’année dans la Ligue nationale de hockey, mais le choix de Spencer Carbery n’a surpris personne. Ce qui serait plus étonnant, c’est que le titre de recrue par excellence échappe à Lane Hutson.

Le résultat du scrutin sera connu sous peu. Aux yeux des inconditionnels du Canadien et des journalistes attitrés à la couverture de l’équipe, le choix de Hutson est un incontournable.

Un slam dunk, comme ils disent en anglais.

Hutson deviendrait ainsi le premier joueur du Canadien depuis Ken Dryden, en 1972, à remporter le titre de meilleure recrue de la LNH.

Ça fait une mèche!

Hutson serait aussi le premier défenseur de l’organisation à mériter le trophée Calder depuis Jacques Laperrière en 1963-1964.

Eh, oui, je suis assez vieux pour m’en souvenir!

Et s’il ne gagnait pas

Bon, je me fais l’avocat du diable.

Et si Hutson n’était pas l’heureux élu?

Je devine que pour la plupart d’entre vous, cette éventualité paraît impossible. Mais l’âge est un facteur dont il faut tenir compte dans ce cas-ci.

À 21 ans, Hutson est l’aîné de Macklin Celebrini, premier choix au repêchage de la LNH l’an dernier, par plus de deux ans. Même s’il a raté une douzaine de matchs en raison d’une blessure, le joueur de centre du premier trio des Sharks de San Jose a été le meilleur pointeur des siens avec une récolte de 63 points (25-38) en 70 matchs.

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Son total de points en fait la troisième recrue la plus jeune à dominer son équipe à ce chapitre après un certain Sidney Crosby et Connor Bedard.

Avouons que ça le place en bonne compagnie.

Ses 25 buts lui confèrent le deuxième rang parmi les recrues du circuit, derrière Matvei Michkov, des Flyers de Philadelphie, qui a marqué 26 buts et amassé 63 points en 80 rencontres.

L’autre finaliste au trophée Calder est le gardien Dustin Wolf, des Flames de Calgary. Le gardien américain originaire de Gilroy, en Californie, a conservé une fiche de 29 victoires, 16 défaites et huit verdicts nuls.

Sa belle tenue a permis aux siens de demeurer dans la course aux séries jusqu’à la toute fin. Les Flames ont totalisé 96 points, tout comme les Blues de St. Louis, mais ces derniers les ont devancés dans la colonne des victoires (44 contre 41).

Pas de séries sans lui

Bon, revenons à Hutson.

L’impact qu’il a exercé chez le Canadien constitue sa meilleure référence. Tout le monde s’entend pour dire que sans lui, le Tricolore n’aurait pas été des séries.

Cela n’enlève rien à la contribution de ses coéquipiers qui se sont levés à compter de décembre pour nous faire vivre une saison excitante. Mais pendant qu’ils piétinaient, Hutson était debout. Le Tricolore semblait se diriger alors vers une quatrième exclusion consécutive des séries.

On sait aussi que le défenseur américain a établi un record d’équipe pour le plus grand nombre de points (66) par un défenseur recrue et qu’il a égalé la marque de la LNH du plus grand nombre d’aides (60).

Un don rare

Mais il y a plus.

Hutson est devenu le quatrième défenseur de l’ère moderne – période commençant avec la saison 1943-1944 – à dominer les pointeurs recrues. Le premier a été le légendaire Bobby Orr, qui a récolté 41 points (13-28), avec les Bruins de Boston, lors de la saison 1966-1967.

Brian Leetch, des Rangers de New York, a été la deuxième avec 71 points (23-48), en 1988-1989. Quinn Hughes a été le troisième à répéter l’exploit avec 53 points (8-45) avec les Canucks de Vancouver, lors de la campagne 2019-2020.

Comme dans le cas de Celebrini, ça place Hutson dans un club sélect. Mais au-delà des statistiques, il y a un élément qui le distingue vraiment des autres.

Son style spectaculaire soulève les foules, et ça, ce n’est pas donné à tout le monde.

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