Seule pendant 3 jours à 3 ans: comment la fillette a-t-elle pu survivre?

Que la fillette, âgée de seulement 3 ans, ait pu non seulement survivre seule pendant trois jours, mais aussi être retrouvée en bordure de l’autoroute 417, en Ontario, relève pratiquement du miracle, reconnaît un expert survivaliste.

• À lire aussi: Retrouvée saine et sauve après 3 jours: «En 20 ans de pratique, c’est une situation inédite pour moi», déclare un médecin

• À lire aussi: Disparition d'une fillette de 3 ans: «L’alerte Amber aurait dû sonner sur nos cellulaires», dit la mère de Norah et Romy

• À lire aussi: Fillette retrouvée: «Une maman troublée reste une maman», dit une pédopsychiatre

«Il y a deux aspects à ça. Le fait qu’elle puisse survivre et le fait qu’elle puisse être retrouvée. Le fait qu’elle ait été retrouvée, je trouve que c’est un miracle, mais c’est aussi de la science, parce que c’est une recherche élaborée avec énormément de ressources, énormément d’enquêteurs, énormément d’éléments», énumère le cofondateur de Primitifs, Mathieu Hébert, au micro de Rémi Villemure, à QUB, diffusée sur les ondes du 99,5 FM Montréal, jeudi.

M. Hébert tient toutefois à rappeler que l’être humain «est capable de survivre à beaucoup», et cela vaut aussi pour les enfants. L’expert survivaliste explique d’ailleurs que ces derniers peuvent parfois faire preuve de réflexes plus efficaces que les adultes.

«Les jeunes enfants ont un instinct d’immobilité, par exemple, qui fait qu’ils rentrent vite dans leur monde et ils vont dormir. La panique est momentanée et ils vont passer à autre chose. Ils vont avoir une meilleure capacité d’endurer. Ils vont moins se projeter dans le temps. Ce sont des mécanismes qui ont fait que les humains, depuis des millénaires, survivent», indique M. Hébert.

Cela ne signifie toutefois pas qu’une situation comme celle qu’a vécue la fillette soit facile ou dépourvue de danger. Les risques auxquels elle faisait face étaient bien réels, notamment ceux liés à l’hyperthermie et à la déshydratation.

«Les deux sont dangereux, évidemment, précise l’invité en entrevue. Mais les enfants ont souvent une espèce d’instinct de boire sur des feuilles, même la rosée, des choses comme ça. Ils vont faire des choses que parfois des plus vieux ou des adultes ne feront pas à cause de la panique qui va complètement embrouiller leur système nerveux.»