Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Comment la gauche se tire dans le pied

Les démocrates sont responsables de la victoire de Trump...

Partager
Photo portrait de Richard Martineau

Richard Martineau

2025-05-22T04:00:00Z
2025-05-22T04:20:00Z
Partager

Les commentateurs parlent beaucoup du livre Original Sin qui est paru dans les librairies hier, et avec raison. 

Je suis en train de le lire, et ce bouquin est de la dynamite.

Ses auteurs, Jake Tapper et Alex Thompson, deux journalistes réputés qui travaillent entre autres à CNN, n’y vont pas avec le dos de la main morte.

Selon eux, si Trump a pu remonter sur le trône une deuxième fois, et faire tous les dégâts que l’on sait, c’est la faute d’un seul homme.

Joe Biden.

PAPY S’ACCROCHE 

Biden savait qu’il était malade.

Il savait qu’il était atteint de graves troubles cognitifs le rendant inapte à gouverner.

Mais, orgueilleux comme un paon et convaincu que lui seul pouvait empêcher Trump de revenir au pouvoir, il a quand même tenu à se représenter pour un deuxième mandat.

Et au lieu de l’encourager à céder sa place à une personne plus vaillante, sa garde rapprochée et l’élite du Parti démocrate ont choisi au contraire d’appuyer sa candidature et de cacher son état de santé aux élus, aux militants et aux donateurs du parti.

Lorsque la planète entière s’est rendu compte, lors du débat catastrophique du 27 juin 2024, que Joe Biden était un vieil homme sénile, il était trop tard pour lui trouver un successeur.

Publicité

Les démocrates ont dû se présenter au marbre avec Kamala Harris, une woke qui passait son temps à rigoler, qui parlait pour ne rien dire et qui, lors des primaires démocrates en 2020, prônait l’abolition de la police des frontières et l’utilisation de l’argent public pour financer le changement de sexe des détenus et des immigrés illégaux.

Résultat: Trump est passé comme du beurre dans la poêle.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

LES VERTUS DU BROCOLI BIO 

Dans cette course hyper importante, les démocrates ont été leurs pires ennemis.

Je vous parlais du livre L’heure des prédateurs, l’autre jour.

Dans cet essai passionnant (et terrifiant) sur la conquête du monde par les autocrates populistes et les géants de l’informatique, Giuliano Da Empoli, l’auteur à succès du Mage du Kremlin, raconte une scène surréaliste.

Un an après la première victoire de Trump, Obama a mis sur pied une fondation destinée à regrouper les forces progressistes, afin de lutter contre les politiques du Grand Orange.

Da Empoli a assisté au premier sommet organisé par cette fondation, à Chicago.

On pouvait y entendre l’ancien chef cuisinier de la Maison-Blanche vanter les bienfaits des potagers biologiques, un discours du «pionnier de la consommation réfléchie de chocolat en entreprise», un entretien avec le prince Harry sur «la jeunesse comme vecteur de transformation sociale», et un dialogue entre Michelle Obama et une poétesse à la mode.

Il y avait aussi un concert privé du rappeur Common (auteur de Get Em High) et une séance de méditation.

Et le soir, au souper, les discussions entre les convives étaient «dirigées» par un transgenre métis qui jouait le rôle de «facilitateur de conversations».

Disons que ce sommet des forces progressistes est loin d’avoir convaincu Da Empoli.

Mais, bon, comme QS nous l’enseigne tous les jours au Québec, l’important, pour la gauche, n’est pas de gagner, non.

Mais d’avoir raison...

Publicité
Publicité