Comment éloigner les ratons laveurs de la maison

Agence QMI
Poubelles renversées, isolation rongée, grenier ou cabanon souillé: les ratons laveurs peuvent faire beaucoup de dommages à une propriété où ils décident d’élire domicile. Voici quelques trucs pour les éloigner de votre demeure.
Qu’est-ce qui attire les ratons laveurs?
Les ratons laveurs, tout comme de nombreux animaux sauvages, sont attirés près des domiciles pour deux raisons: l’apport en nourriture, qu’ils trouvent dans les potagers, dans les mangeoires à oiseaux ou dans les poubelles, et la possibilité de se trouver un bon abri, selon le gouvernement du Québec.
Ils sont agiles pour fouiller dans les poubelles, mais aussi de bons grimpeurs, si bien qu’ils s’établissent parfois dans les arbres creux, les toitures ou les cheminées, selon l’association à but non lucratif CAA-Québec.
Comment savoir si un raton séjourne dans son jardin
Les ratons laveurs sont des bêtes nocturnes, si bien qu’il est difficile parfois de savoir quel type d’animal ravage son jardin sans lui avoir vu le bout du nez.
Mais quelques signes ne mentent pas, selon la compagnie d’extermination canadienne Terminix, qui souligne qu’il faut regarder:
- Les signes d’alimentation, comme des poubelles renversées, des dommages à la pelouse ou au potager, des mangeoires renversées, etc.;
- Des signes d’habitation dans le grenier, la remise, la cheminée ou le dessous du porche, où ils tendent à endommager l’isolation, les fils électriques;
- Des excréments semblables à ceux d’un petit chien;
- Des bruits étranges la nuit, comme des miaulements, des grognements ou des bruits de pattes sur le toit.

Faut-il chasser les ratons ou non?
Si les ratons laveurs ne sont pas nuisibles et ne causent pas de dommages à votre propriété, il peut valoir la peine d’apprendre à cohabiter; ils se nourrissent de petits rongeurs ou d’insectes qui peuvent être encore plus nuisibles, selon CAA-Québec.
Là où il faut être vigilant, c’est si l’animal dévaste les poubelles grâce à ses mains agiles, qu’il endommage la propriété, s’introduit dans les greniers ou encore s’il montre des signes d’agressivité.
Rappelons que les ratons laveurs peuvent être porteurs de la rage, une maladie virale presque toujours fatale qui peut se transmettre à l’humain par morsure.
Comment les tenir à l’écart: 6 trucs
Si vous avez bel et bien un intrus sur votre propriété qui cause des dommages, voici quelques idées que vous pouvez appliquer pour le chasser sans lui faire de mal:
1- Lumière et musique
Si un raton laveur s’est installé dans votre grenier ou dans votre cabanon, il est possible de le chasser simplement en mettant de la lumière et de la musique; cela pourrait être suffisant pour effrayer le mammifère à la recherche de calme, qui tentera de trouver un abri ailleurs.
2- Visites régulières
Dans la même veine, il vaut mieux ne pas laisser un espace totalement inactif pendant une longue période, comme un cabanon en retrait sans visite tout l’hiver.
Pour s’assurer de visiter régulièrement l’espace et le rendre moins accueillant, il est possible d’y placer, par exemple, les pelles, pour s’assurer d’y faire un tour à l’occasion.
3- Éviter les mangeoires à oiseaux
Les graines de tournesol dans les mangeoires à oiseaux sont «des bonbons» pour les ratons laveurs, a précédemment indiqué Jennifer Tremblay, la présidente fondatrice du centre d’aide pour animaux sauvages SOS Miss Dolittle, au Journal de Montréal.
Il vaut ainsi mieux éviter de laisser de la nourriture pour les oiseaux dans sa cour, au risque d’attirer d’autres animaux sauvages. Même logique pour les bols de nourriture à chats errants: ils n’attireront pas que les minous du voisinage.
4- Bien barrer ses poubelles
Les ratons laveurs adorent les poubelles et sont très agiles pour ouvrir les couvercles les plus tenaces. Il vaut ainsi mieux s’assurer de fermer ses poubelles dans un conteneur solide et étanche, ou même de les sécuriser à l’aide de sangles pour empêcher l’accès.
Il vaut aussi mieux les nettoyer régulièrement.
Le gouvernement du Québec recommande également de garder ses déchets dans un abri sûr et de ne les sortir au bord du chemin que le matin de la collecte d'ordures, et non la veille au soir, puisque les ratons laveurs sont des animaux nocturnes.

5- Bloquer les accès
Poubelles à part, le jardin et le potager sont des buffets à volonté pour les ratons. Ajoutez à cela un abri et le raton laveur ne voudra plus quitter. Il est donc conseillé de rendre son jardin le moins accueillant possible en bloquant tous les accès qui pourraient servir de tanière. Cela inclut:
- une clôture métallique de 1,2 mètre de hauteur autour du potager, avec une base solidement attachée au sol, mais une partie supérieure qui pend vers l’extérieur;
- boucher toutes les ouvertures de plus de 10 centimètres avec du grillage métallique, incluant les accès à un poulailler ou à un cabanon, par exemple;
- tailler les branches des arbres qui peuvent faciliter l’accès vers le toit, le grenier ou la cheminée;
- bloquer les ouvertures dans le grenier et fermer les cheminées avec du grillage de maille 6mm ou des capuchons de cheminées, en s’assurant de limiter l’accumulation de feuille qui pourraient bloquer la cheminée, selon le gouvernement du Québec;
- boucher les terriers, en s’assurant au préalable qu’aucun animal ne se trouve à l’intérieur.
6- Traiter son gazon
Les ratons laveurs raffolent des vers blancs. Il est donc possible de traiter son gazon contre ces insectes pour priver le raton de cette source de nourriture, selon CAA-Québec.
Utilisez un répulsif: bon ou pas
Les répulsifs ne sont pas efficaces contre les ratons laveurs, à part pour les faire sortir d’un endroit fermé qu’on voudrait sceller, selon la fiche faunique du gouvernement du Québec.
Relocalisation: ce qui est déconseillé et interdit
La relocalisation d’un raton laveur comporte de gros risques d’introduire ou de disperser de nouvelles maladies dans d’autres secteurs, au point où il est même interdit de les relocaliser à plus de 75 km de son lieu de capture, selon le gouvernement du Québec.
Les déplacements entre le nord et le sud du fleuve ne sont pas non plus permis.

Cela peut également être difficile, voire même dangereux, si on ne sait pas comment s’y prendre, et il vaut mieux faire appel à des professionnels. Voici trois options, selon CAA-Québec:
- Contactez votre municipalité pour vous renseigner sur un possible service local de relocalisation de la faune;
- Appelez un refuge ou un centre de réhabilitation pour animaux sauvages pour obtenir des conseils;
- Faites appel à une entreprise de gestion parasitaire.
Dans tous les cas, il est impératif de régler le problème à la source, c’est-à-dire de corriger son espace pour le rendre inintéressant pour les animaux sauvages, car un autre mammifère pourrait rapidement venir remplacer l’animal capturé si les accès à la nourriture et à un abri demeurent.