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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Comment aider ses enfants à devenir propriétaires?

Illustration Adobe Stock
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Photo portrait de Karman Kong

Karman Kong

2024-09-28T04:00:00Z
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72% des jeunes âgés de 23 à 38 ans souhaitent devenir propriétaire, révèle un sondage publié par la firme KPMG [1]. J’ai eu le même son de cloche lorsque j’ai sondé ma communauté Instagram @Elleinvestit sur le sujet: 87% des répondants veulent devenir propriétaire ou le sont déjà, contre seulement 13% qui préfèrent louer!

Des premiers acheteurs inquiets

Bien qu’ils rêvent de devenir propriétaires, 67% [2] des premiers acheteurs montréalais sont inquiets de ne pas avoir assez d’argent pour le faire. Il n’est donc pas étonnant de constater que ceux qui réussissent à devenir propriétaires aient reçu l’aide parentale. Le don moyen canadien en 2024? 77 487$ [3].

Aider son enfant à devenir propriétaire, oui, mais!

Avant même d’aider financièrement son enfant, le parent devrait éduquer ce dernier sur les risques et obligations de devenir propriétaire. Par exemple, maman pourrait s’asseoir avec sa fille pour lui expliquer les taxes foncières, l’assurance habitation, les frais entretiens et le fonds d’urgence.

Trois façons d’aider son enfant

Faire un don à son enfant

Solution simple, vous me direz, mais l’argent qu’on donne, c’est l’argent qu’on ne reverra plus. Assurez-vous d’avoir les liquidités nécessaires pour le faire et que le don n’affectera pas trop vos projets futurs.

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Règle générale, un don n’engendre pas de conséquence fiscale. Cependant, si le parent doit vendre des placements pour avoir accès à des liquidités, il faudrait qu’il tienne en compte l’impôt qui va en découler. Par exemple, si papa retire un montant de son REER, papa devra s’imposer sur le montant retiré.

Faire un prêt à son enfant

L’avantage de prêter l’argent à son enfant, c’est que l’argent demeure dans le patrimoine du parent, de sorte qu’il n’a pas besoin de «sacrifier» sa retraite pour aider fiston. Si la valeur de leur résidence le permet, les parents peuvent même emprunter sur l’équité de celle-ci afin d’avoir les liquidités nécessaires pour faire le prêt.

Les paroles s’envolent, mais les écrits restent

Il est conseillé de mettre le prêt par écrit et d’y inclure les différents paramètres, comme la fréquence des remboursements, le taux d’intérêt, ce qui arrive s’il y a un paiement en retard, etc. Idéalement, le contrat devra être préparé par un conseiller juridique afin d’offrir une meilleure protection à toutes les parties.

Participer à l’achat avec son enfant

Comme troisième option, le parent peut participer à l’achat d’une propriété avec son enfant, soit en garantissant (cautionnant) le prêt de celui-ci, soit en devenant copropriétaire avec lui.

Dans le cas de la caution, le parent est responsable de rembourser le prêt hypothécaire si l’enfant fait défaut de payer. Il s’agit d’une situation désavantageuse pour le parent, puisqu’il peut être tenu de payer 100% de la dette pour un bien qui ne lui appartient pas.

Maximiser son CELIAPP

Votre enfant vient d’avoir 18 ans et rêve de devenir propriétaire dans les prochaines années? Incitez-lui à ouvrir un CELIAPP: un compte d’épargne (investissement) où il est possible d’épargner (d’investir) jusqu’à 40 000$ pour acheter une première propriété, avec une limite de contribution annuelle de 8000$.

En y contribuant 8000$ annuellement à un taux de rendement de 4%, le CELIAPP vaudra 45 064$ après 5 ans et 54 827$ après 10 ans!

***

[1] “Owning a home is becoming a pipedream for many millennials: KPMG in Canada”, Newswire.ca, KPMG Canada, 9 décembre 2019.

[2] “Down Payment Dilemma: Canadian First-Time Homebuyers' Fear of Falling Short Is Escalating." Newswire.ca, Royal LePage Real Estate Services, 22 juin 2023

[3] « La situation de l’achat d’habitation au Canada: Enquête 2024 de la SCHL auprès des emprunteurs hypothécaires », cmhc-schl.gc.ca, 8 mai 2024.

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