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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

«Comme jouer à la roulette»: des «partys de rougeole» inquiètent aux États-Unis

Photo d'archives
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Agence QMI

2025-03-05T11:43:09Z
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Des responsables de la santé aux États-Unis ont averti la population contre les «partys de rougeole» organisés par certains parents dans le but de provoquer une immunité naturelle chez leurs enfants, qui pourraient avoir des conséquences particulièrement néfastes.  

«C’est tout simplement trop risqué... On ne peut pas choisir qui va bien et qui ne va pas bien quand vous tombez gravement malade. S’il vous plaît, ne faites pas ça, c’est juste une bêtise, c’est comme jouer à la roulette [russe]», a martelé Ron Cook, responsable de la santé au Centre des sciences de la santé de l'université Texas Tech, selon «Global News». 

Vendredi, la ville de Lubbock, au Texas, a tenu une conférence de presse pour avertir la population contre la tendance des «partys de rougeole» durant lesquelles des enfants sont exposés intentionnellement à une personne infectée par la rougeole afin de développer une immunité naturelle. 

Cette idée est inspirée des «fêtes contre la varicelle», une tendance qui était fréquente avant l’arrivée du vaccin contre la maladie, selon le média anglophone. 

Sauf qu’avec la rougeole, «on ne peut pas prédire qui va souffrir de la rougeole, être hospitalisé et potentiellement contracter une pneumonie, une encéphalite et/ou en décéder», a martelé Ron Cook en décourageant fortement la pratique. 

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Cette tendance a gagné en popularité à la suite d’une épidémie dans l’ouest du Texas, où 146 cas de rougeole ont été signalés depuis janvier, menant même au décès d’un enfant d’âge scolaire non vacciné de la région.

Les cas de rougeole ont également grimpé à New Mexico, ainsi qu’au Canada, où le Québec, l'Ontario, la Colombie-Britannique et le Manitoba sont les plus touchés, selon «Global News». 

Le virus est parmi les plus contagieux au monde, et peut engendrer de graves complications, dont une défaillance respiratoire ou une inflammation du cerveau, causant des lésions à long terme. À l’heure actuelle, il n’y aurait pas de traitement contre la maladie. 

La meilleure façon d’éviter les conséquences néfastes de la rougeole est de s’assurer d’être complètement vacciné, a précisé Ron Cook, selon «Global News».

De son côté, le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux des États-Unis, Robert F. Kennedy Jr., a également appelé la population à se faire vacciner contre la rougeole, en précisant que mettre fin à l’épidémie «est une priorité absolue» pour son équipe, sur X.

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