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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Comme entrepreneur, Bruny Surin veut retrouver son instinct de coureur

Le chef de mission de la délégation canadienne aux Jeux olympiques de Paris aimerait devenir un piranha dans le monde des affaires.

Bruny Surin a appris plusieurs leçons aux Jeux de Paris qui lui serviront à devenir un meilleur entrepreneur.
Bruny Surin a appris plusieurs leçons aux Jeux de Paris qui lui serviront à devenir un meilleur entrepreneur. Photo fournie par Bruny Surin
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Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2024-08-24T04:00:00Z
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Bruny Surin flotte encore sur un nuage. Fraîchement revenu de l’Espagne où il a profité de vacances bien méritées après les Jeux olympiques de Paris, le chef de mission de la délégation canadienne a vécu plusieurs expériences qui l’aideront comme entrepreneur dans les prochaines années.

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Même s’il n’y a pas eu de cas de dopage chez les athlètes canadiens, les Jeux de Paris n’ont pas été un long fleuve tranquille pour l’ancien sprinter.

Avant la cérémonie d’ouverture, il a dû composer avec le cas d’espionnage par drone de l’équipe féminine de soccer. Puis, dans les dernières journées de compétition, il y a eu le départ précipité de l’entraîneur d’Andre De Grasse, un espoir de médaille, pour des raisons obscures. Ces deux événements ont permis à Bruny Surin de faire des apprentissages qui lui serviront dans le monde des affaires.

«La résilience, mentionne-t-il sans détour lors d’une entrevue avec Le Journal. Lorsque la situation est arrivée avec les filles de soccer, je voulais être présent pour elles afin de montrer mon support.

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«Je me suis adressé à elles en faisant un parallèle avec la course et sur le fait de ne pas abandonner. Elles n’ont pas gagné de médaille, mais leur parcours vaut une médaille à mes yeux.»

Il cite également la force de caractère du sprinter Andre De Grasse. Avant de gagner l’or au relais 4 x 100 mètres, le marchand de vitesse de l’unifolié avait échoué dans sa tentative de se qualifier pour les finales du 100 et du 200 mètres.

«J’ai rappelé aux gars du relais que l’esprit d’équipe avait fait des miracles dans le passé. On pouvait encore le faire. Ça m’a permis de sortir de ma zone de confort.»

Devenir un piranha

Bruny Surin est un «très bon gars» et ça lui a joué des tours à quelques reprises depuis qu’il est entrepreneur.

«J’ai toujours eu une vision gagnant-gagnant et un esprit de collaboration dans mes négociations, explique l’ancien athlète âgé de 57 ans. Je me suis rendu compte qu’il y a beaucoup d’individus qui veulent t’étrangler, t’utiliser ou te mettre des bâtons dans les roues. Ils sont prêts à tout pour quelques milliers de dollars.»

Selon lui, dans le monde des affaires, il y a beaucoup de requins. Il sait maintenant qu’il faut toujours être aux aguets.

«Je vais devoir être plus dur et ne pas avoir peur de serrer la vis si c’est nécessaire. Je ne suis pas un gros poisson dans l’océan des entrepreneurs.

«Par contre, pour éviter de me faire dévorer par les requins, je vais devoir devenir davantage un piranha !» image-t-il en riant.

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Dorénavant, il sera toujours accompagné d’un avocat dans ses négociations pour éviter que des personnes tentent de profiter de lui.

En plus de ses conférences, Surin a lancé deux lignes de chemises et d’habits avec la compagnie Au Noir. Il a également quelques investissements dans l’immobilier alors qu’il est partenaire minoritaire dans le groupe de Luc Poirier.

Bruny Surin a lancé sa marque de barres protéinées dans les dernières semaines.
Bruny Surin a lancé sa marque de barres protéinées dans les dernières semaines. Photo fournie par Bruny Surin
Des barres protéinées

Avant le coup d’envoi des Jeux de Paris, Surin a lancé des barres protéinées qui portent son nom. Rien de compliqué.

«J’ai toujours été intéressé par tout ce qui touche la nutrition et le bien-être, explique l’entrepreneur. Pour moi, ce qui est très important, ce sont les ingrédients.

«Parfois, il peut y avoir certains suppléments qui ne sont pas identifiés. Notre produit est vraiment de qualité.»

Ce qui était aussi important, c’est que les barres puissent être consommées par le grand public.

«Dans tout ce que je fais, j’essaye toujours de viser la masse critique», précise-t-il.

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