Comité des idées dangereuses: QS retire une série de balados

Patrick Bellerose | Bureau parlementaire
Québec solidaire a retiré dans les derniers jours une série de balados consacrée à des idées controversées, comme le désarmement de la police.
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Encore disponible mercredi, le balado intitulé «Le comité des idées dangereuses» a été retiré le lendemain, à la suite des questions du Journal de Québec sur la volonté des militants solidaires de désarmer, en partie, les forces policières.
Cette idée faisait l’objet d’un des épisodes du balado, animé par le porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois.

Parmi les autres sujets abordés au cours des épisodes, on retrouvait: «Et si Uber appartenait aux travailleurs?», «Et si Internet était un service public?», «Et si les soins de santé mentale étaient gratuits?», «Et si tout le monde recevait un héritage?», «Et si tout le monde prenait une année sabbatique? », ainsi que « Et si les vaccins étaient obligatoires?».
Chaque fois, un expert était invité à venir discuter de cette « idée dangereuse ».
Jeudi en journée, le balado avait disparu de la plupart des plateformes, dont Facebook, YouTube, Apple, etc. Il demeurait toutefois disponible sur Spotify.
Questionné sur ce retrait soudain, à la veille de la campagne électorale, QS affirme qu’il s’agit simplement d’une question d’intendance. «La boite de production de nos podcasts procédait à une migration de tous leurs contenus produits et on devait décider si on voulait déployer de nouvelles ressources pour continuer héberger nos épisodes et on a décidé que ce n’était pas dans nos priorités», écrit une responsable des communications.
«En plus ils ne reflètent pas nécessairement nos priorités de campagne ni les positions du parti», ajoute-t-elle.
En point de presse a assuré que le contenu de sa balado était tout simplement devenu «périmé».
«Je pense que ce n’est pas parce qu’on est en politique qu’on ne peut pas réfléchir à haute voix, qu’on ne peut pas discuter avec les Québécois, Québécoises. C’est ce que je faisais dans cette balado-là, et j’en suis très fier. Je ne pense pas que les Québécois veulent des gens formatés.»
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