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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Comité de sages sur l’identité de genre: Québec défend le demi-million $ dépensé pour un rapport sans aucune recommandation

Le comité des sages n'a formulé aucune recommandation formelle au gouvernement au terme d’une année et demie de travail

La ministre de la Famille du Québec Suzanne Roy en mars 2023.
La ministre de la Famille du Québec Suzanne Roy en mars 2023. Photo d’archives
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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2025-06-03T17:39:10Z
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Au diable les dépenses: la ministre Suzanne Roy défend le demi-million $ de fonds publics alloué au comité de sages sur l’identité de genre, qui n’a formulé aucune recommandation formelle au gouvernement au terme d’une année et demie de travail.

• À lire aussi: Transition de genre: un rendez-vous de 15 minutes pour repartir avec des hormones

«L’objectif du rapport n’était pas de prendre des décisions à la place du gouvernement, ce n’était pas non plus de prendre position et de donner raison à un groupe ou un autre groupe de déterminer des bons et des méchants», a affirmé mardi la ministre de la Famille.

Dans le document de 215 pages dévoilé vendredi dernier, le groupe de travail présidé par Diane Lavallée ne fait que des «suggestions» au gouvernement et cible des «avenues à explorer».

Alors que le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) réclamait des règles claires et uniformes pour les athlètes transgenres, qui sont de plus en plus nombreux, le comité a même renvoyé la balle dans le camp du gouvernement. N’étant pas «spécialiste» de la question, Diane Lavallée a fait valoir que c’était la responsabilité de l’État de concocter des guides.

La ministre Roy admet que le rapport est «nuancé», ajoutant du même souffle que le sujet est délicat.

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Et ce n’est pas demain la veille que les Québécois seront davantage éclairés sur l’identité de genre et les règles qui doivent guider les soins et les transitions de genre.

Québec compte maintenant donner un mandat à l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) et à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) pour améliorer l’état des connaissances. Les mandats précis ne sont pas encore définis.

Les différents ministères vont se saisir du document et pourraient en arriver à des décisions d’ici les prochaines élections de 2026, a-t-elle dit.

Encadrement de la prise d’hormones

Les seules choses qui apparaissent claires aux yeux de Suzanne Roy, c’est la nécessité de resserrer l’encadrement quant à la prise d’hormones lors des transitions chez les jeunes et la participation des parents au processus.

Les membres du comité ont mis en lumière qu’un rendez-vous de 15 minutes chez le médecin est parfois suffisant pour qu’un jeune reparte avec des hormones. Les sages ont aussi constaté que les parents n’étaient pas souvent dans le coup.

«Moi, ça vient me chercher comme mère, comme grand-mère, parce que je pense que la majorité des parents au Québec, ils sont bienveillants, ils sont de bonne foi. C’est souvent ceux qui sont les mieux placés aussi pour nous parler de l’historique de l’enfant. Mais c’est surtout ceux qui sont les mieux placés pour soutenir les enfants. Alors moi, mon souhait profond, c’est que les parents fassent partie du dialogue», a-t-elle plaidé.

AU QUÉBEC
  • on compte 229 000 personnes des minorités sexuelles (3,3% de la population)
  • 9800 personnes (0,14%) s’identifient comme transgenres
  • environ 6300 personnes s’identifient comme non binaires (0,09%)

    Source: Vitrine statistique sur l'égalité entre les femmes et les hommes
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