Cols bleus de la Ville de Québec: grève «générale illimitée» à partir du 20 février

Après avoir rejeté à 90% «l’offre finale» de règlement proposée par l’administration Marchand, les cols bleus de la Ville de Québec déclencheront une «grève générale illimitée de nuit et de fin de semaine» à compter du 20 février, 16h. Les deux parties vont devoir désormais négocier les modalités des services essentiels qui seront mis en place durant ce débrayage.

L’information au sujet de la grève a été confirmée par le maire de Québec, Bruno Marchand, mardi en fin de matinée, en impromptu de presse.

«On va travailler à faire en sorte de s’entendre avec eux pour déterminer quels sont les services essentiels en prévision du 20 février. On va espérer qu’on soit capables de s’entendre et, évidemment, que la Ville fonctionne notamment dans ses services d’urgence, dans son économie et que les services aux citoyens soient les moins entachés possibles», a laissé tomber Bruno Marchand.

Ce dernier a activé son comité de négociation sur les services essentiels, qu’il doit rencontrer aujourd’hui pour faire le point sur la situation.

Dans un communiqué diffusé mardi en fin de matinée, le syndicat affirme être «ouvert à poursuivre les pourparlers à la table de négociations dans le but d’en arriver à une entente le plus rapidement possible». On ajoute que «considérant que l’employeur a qualifié sa dernière offre de finale, la balle est dans son camp à savoir s’il est prêt à se rasseoir de son côté».

Le maire Marchand a ajouté que la Ville se prépare à deux importantes bordées de neige cette semaine (jeudi et dimanche), soit en même temps que le tournoi pee-wee et la soirée achalandée de la Saint-Valentin. «On va travailler pour faire en sorte que ce soit le mieux possible et qu’il y ait le moins d’impact pour eux [les organisateurs du tournoi pee-wee]. Mais, évidemment, la neige, on ne la choisit pas. C’est pas nous qui décidons à quelle vitesse elle tombe», a-t-il rappelé.

Déception

D’autre part, le maire de Québec a affirmé avoir été «déçu» du rejet de «l’offre finale» par les cols bleus. À ses yeux, les négociations se trouvent désormais «dans une impasse».

«C’est une bonne offre, a-t-il assuré. C’est une offre qui est équitable avec les autres services de la Ville et avec la capacité de payer des citoyens.»

Bruno Marchand n’a pas voulu s’étendre sur les négociations avec les policiers et les pompiers, qui n’ont pas non plus de contrat de travail depuis plus de 13 mois. Les pourparlers se poursuivent avec ces deux groupes, s’est-il contenté de répéter.

Au cours des derniers mois, l’administration Marchand a pu renouveler les conventions collectives de l’Alliance des professionnels et des cols blancs pour une durée de cinq ans.