Colocation en HLM: pas d’économies pour les locataires
Agence QMI
Le nouveau projet de loi de la ministre France-Élaine Duranceau sur la colocation dans les habitations à loyer modique (HLM) ne permettra pas aux résidents de réaliser des économies, prévient un représentant des locataires.
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«Le règlement ne prévoit pas d’incitatif financier pour encourager les locataires à cohabiter, explique Robert Pilon, de la Fédération des locataires d’habitations à loyer modique du Québec. Donc, on l’autorise, mais les colocataires qui vont cohabiter en HLM, en fonction de la réglementation sur les loyers, l’effet que ça va avoir, c’est que si deux personnes vivent ensemble, le coût du loyer va doubler, littéralement, parce qu’on ne prévoit aucune réduction dans le calcul des loyers.»
Dans sa forme actuelle, le projet de loi n’offre donc presque aucun avantage à ceux qui souhaiteraient partager un logement, selon la fédération. Celle-ci recommande plutôt d’introduire un incitatif concret, par exemple une réduction de 30 % sur le loyer pour les colocataires.
Des consultations publiques sont en cours et se poursuivront durant les 45 prochains jours, jusqu’à l’adoption éventuelle de la loi.
De son côté, Québec solidaire salue l’initiative de la ministre.
Depuis plusieurs mois, le parti réclamait une telle mesure pour favoriser l’accès au logement social.
Ce projet de loi s’inscrit dans un contexte marqué par une grave pénurie de logements, qui continue de peser lourdement sur la population québécoise.
«Cet assouplissement permettra à un plus grand nombre de Québécois d’avoir accès à un HLM, tout en optimisant l’utilisation des logements disponibles», a fait savoir le cabinet de la ministre Duranceau.