Collision mortelle à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier: «C’est un ange, un vrai, qui est parti»
L’incompréhension règne au sein de l’entourage d'une femme de 36 ans décédée dans une collision frontale
Vincent Desbiens
L’incompréhension frappe l’entourage de la femme de 36 ans décédée la semaine dernière dans une collision frontale à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier alors que la vie vient de leur enlever «un ange, un vrai».
«C’est surréel, laisse tomber Sarah Lavoie, une amie de longue date de Vicky Paquet-Labelle, de Québec, décédée à la suite d’un face-à-face avec un autre conducteur sur la route de la Jacques-Cartier. On ne comprend pas ce qui s’est passé et c’est ce qui est le plus difficile. C’est injuste. C’est un ange, un vrai, qui est parti...»
Le 30 juillet dernier, vers 19h, la trentenaire circulait en direction ouest sur la route de la Jacques-Cartier quand elle a dévié de sa voie, percutant une autre voiture qui arrivait en sens inverse.
La Sûreté du Québec poursuit son enquête afin de comprendre ce qui a pu se passer. Pour le moment, le corps de police provincial n’écarte aucune hypothèse.
«Elle allait bien, elle était une mère incroyable, la meilleure, pour ses deux enfants. C’était une fille heureuse et déterminée», affirme Mme Lavoie, soulignant qu’elle a hâte que le rapport du coroner dissipe les doutes sur ce qui a causé la mort de sa grande amie.
Une deuxième mère
La fille de Sarah Lavoie, Alice Tremblay, et celle de Vicky Paquet-Labelle sont meilleures amies depuis la maternelle. C’est d’ailleurs comme ça que les deux femmes se sont elles aussi rapprochées depuis sept ans.
«Dès que je l’ai vue, je voulais être son amie. Elle était drôle, douce, une vraie boule d’énergie toujours disponible pour aider les autres», enchaîne Mme Lavoie, qui dit vivre le deuil le plus difficile de sa vie.
«Vicky était ma deuxième maman, poursuit Alice Tremblay, visiblement émue. Je l’aimais tellement.»
Sa mère s’est fait le devoir d’être là pour les enfants de la femme de 36 ans, eux qui «doivent vivre la pire épreuve qu’on ne peut s’imaginer».
«Je sais qu’elle aurait fait pareil pour ma famille, alors c’est certain que je vais être là pour les siens. C’était une maman hyper impliquée.»
Générosité sans borne
Depuis le décès de Mme Paquet-Labelle, les hommages fusent de toutes parts à son propos, particulièrement au sein de l’équipe de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec-Université Laval (IUCPQ), où elle travaillait comme préposée aux bénéficiaires.
«Tu aimais les gens avec une telle pureté, une telle simplicité que même les cœurs les plus fermés ne pouvaient que s’ouvrir à toi [...]. Tu avais cette générosité rare, ce don de soi sans condition. Toujours aux petits soins, toujours un mot doux, un geste tendre, une présence rassurante», a, entre autres, écrit une amie et collègue de la femme de 36 ans.
Signe que la pomme n’est pas tombée très loin de l’arbre: Vicky Paquet-Labelle et sa fille de 12 ans ont offert des cartes de Noël créées par les membres de l’équipe de basketball de cette dernière à des patients esseulés de l’IUCPQ pour le temps des Fêtes, en décembre dernier.
«Vicky, c’était ça: un cœur sur deux pattes, se remémore Sarah Lavoie avec émotion. Je ne suis pas surprise que tant de gens soient touchés par sa mort. C’était impossible de ne pas l’aimer.»