Un pédophile coupable d’avoir produit et distribué de la pornographie juvénile mettant en scène sa fillette de 2 ans devra passer six ans au pénitencier, a tranché une juge en rappelant que ce genre de crime ne mérite aucune pitié. 

​«La nature hautement perverse des comportements de l’accusé envers sa fille commande une peine qui reflète l’intolérance absolue de notre société envers ce genre d’acte avilissant», a commenté la juge Annie Vanasse dans une récente décision rendue à Trois-Rivières.

L’accusé de 41 ans, que l’on ne peut nommer afin de protéger l’identité de son enfant, avait commencé ses crimes vers 2019, alors que sa fillette portait encore des couches. Sans scrupules, le pédophile abusait sexuellement d’elle, tout en photographiant ou en filmant les scènes. 

Et pire encore, il n’hésitait pas à envoyer le tout à d’autres pédophiles sur internet.

«Il partageait pour permettre non seulement à d’autres inconnus d’assouvir leurs propres pulsions déviantes, mais également pour qu’ils partagent à leur tour», a noté la magistrate.

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Coincé par le FBI

Le pédophile s’est toutefois fait pincer par un agent du FBI américain qui avait réussi à infiltrer un groupe de clavardage en se faisant passer pour une femme qui abusait de sa fille.

«L’agent du FBI a transmis les informations aux autorités canadiennes et l’enquête a été prise en charge par le Centre national contre l’exploitation d’enfants, dirigée par la Sûreté du Québec», peut-on lire dans la décision.

L’accusé a rapidement été arrêté. Et dans ses appareils électroniques, les enquêteurs ont trouvé un millier de photos de pornographie juvénile, dont plusieurs qui montraient des bébés en train de se faire violer.

Enfance marquée

Des dizaines d’images montraient des gros plans sur les parties génitales de sa fille, alors qu’elle était âgée de 2 et 3 ans.

«Nul ne saurait prétendre que cette enfant n’a pas conscience ou ne se souviendra pas de ces abus, a dit la juge. Les conséquences chez la mère de l’enfant [...] doivent aussi être prises en compte.»

Pour la défense, le pédophile méritait 3 ans d’emprisonnement. La Couronne, de son côté, réclamait 7 années à l’ombre. La juge a finalement opté pour une sentence de 6 ans, après avoir pris en compte le fait que l’accusé avait plaidé coupable, qu’il n’avait pas d’antécédent judiciaire et qu’il avait collaboré avec la police.

Une fois sorti de prison, le pédophile ne devra pas s’approcher de nombreux lieux où l’on peut voir des enfants, et ce, pour une période de 5 ans.