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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Cogir nie avoir été influencé par le Fonds de solidarité FTQ pour remercier Ken Pereira

Le célèbre lanceur d’alerte poursuit le Fonds FTQ et son ancien employeur

Ken Pereira réclame 3,68 M$ au Fonds de solidarité FTQ et à son ancien employeur Cogir.
Ken Pereira réclame 3,68 M$ au Fonds de solidarité FTQ et à son ancien employeur Cogir. Photo Sarah-Maude Lefebvre/Le Journal de Montréal
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Sarah-Maude Lefebvre

2025-03-11T20:00:00Z
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Alors que le lanceur d’alerte Ken Pereira affirme être traité comme «l’ennemi numéro un», le géant de l’immobilier Cogir nie catégoriquement avoir subi de la pression du Fonds de solidarité FTQ pour qu’il cesse de travailler sur ses chantiers.

• À lire aussi: L’ancien syndicaliste Ken Pereira accuse le Fonds de solidarité FTQ de l’empêcher de travailler au Québec

Ken Pereira allègue que le Fonds FTQ aurait fait pression pour lui faire perdre son emploi de chef de chantier au groupe immobilier privé Cogir en 2018, en représailles à ses dénonciations des malversations au sein de la FTQ-Construction.

Mardi, au jour deux du procès qui l’oppose au Fonds FTQ et à Cogir, M.Pereira a vu sa version des faits être complètement démentie par le chef de la direction de Cogir, Mathieu Duguay.

Ce dernier a fermement nié avoir subi de la pression du Fonds de solidarité FTQ, qui ne serait impliqué que dans une «infime» partie des projets du géant immobilier qui cumule quelque 15 milliards de dollars d’actifs.

«Je suis actionnaire de contrôle majoritaire [de Cogir]. Je ne dois rendre de comptes à personne. Je n’ai jamais eu aucune influence de la FTQ [...] pour ne pas embaucher Ken Pereira ou le mettre à pied. Jamais au grand jamais», a-t-il indiqué en interrogatoire.

«Ennemi numéro un»

Ken Pereira, qui se représente seul, allègue qu’il n’a jamais pu se retrouver un emploi en construction au Québec après son passage remarqué à la Commission Charbonneau en 2013.

«Je suis devenu l’ennemi numéro un de toutes les centrales syndicales», a-t-il résumé à la cour.

L’ancien syndicaliste est aussi connu pour avoir exposé les dépenses de l’ancien directeur général de la FTQ-Construction Jocelyn Dupuis, qui a ensuite été condamné à un an de prison.

«J’avais 30 000 heures dans l’industrie de la construction. Après avoir dénoncé, zéro», a aussi indiqué M. Pereira.

Il réclame 3,68M$ au Fonds de solidarité FTQ et à Cogir. Le procès se poursuit toute la semaine au palais de justice de Montréal.

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