Co-porte-parole masculin de QS: Étienne Grandmont veut succéder à Gabriel Nadeau-Dubois
Jean-Philippe Guilbault
Se présentant comme solution à «une extrême droite décomplexée», le député de Taschereau, Étienne Grandmont, se lance dans la course pour succéder à Gabriel Nadeau-Dubois comme co-porte-parole de Québec solidaire.
Dans son annonce dimanche avant-midi, le député solidaire s’est dit inquiet «d’une montée de la droite» dans la sphère politique québécoise.
«Ce qui se passe aux États-Unis a une empreinte, ça vient colorer le discours ici au Québec. Les prises de paroles d’un Donald Trump, d’un Pierre Poilievre ou d’un Éric Duhaime ont une influence sur le discours à droite qui est de plus en plus décomplexé», avance M. Grandmont.
Ce dernier voudrait donc faire équipe avec la députée Ruba Ghazal qui est devenue coup sur coup co-porte-parole féminine et cheffe parlementaire de Québec solidaire.
Si les derniers sondages placent QS assez bas dans les intentions de vote des Québécois, le nouveau candidat au poste de co-porte-parole veut remettre de l’avant des propositions «appréciées» par les électeurs.
«Je pense par exemple, à la taxe sur les riches et les ultra riches. On a proposé ça il n’y a pas si longtemps pour regarnir les coffres de l’État», illustre M. Grandmont.
«Des sondages montrent que beaucoup de gens apprécient cette idée-là», note le député en faisant référence à un récent coup de sonde mené par Léger pour le compte du Journal .
Appui au sein du caucus
Étienne Grandmont compte d’ailleurs sur l’appui d’un ancien porte-parole du parti, Andrés Fontecilla, maintenant député de la circonscription de Laurier-Dorion, à Montréal.
«Je suis intimement convaincu qu’Étienne saura parler au peuple de gauche du Québec, un peuple qui existe et qui est substantiellement nombreux», a défendu M. Fontecilla.
S’il n’est pas un élu dans une région du Québec, Étienne Grandmont voit toutefois un avantage à ne pas être «de Montréal».
Le député de Taschereau ne sera probablement pas le seul à convoiter le poste de co-porte-parole du parti, son confrère Sol Zanetti dit y «réfléchir sérieusement», tout comme Alexandre Leduc.
Qu’à cela ne tienne, Étienne Grandmont dit souhaiter une course «mobilisante» pour le parti.
«Je veux que ce moment-là serve à Québec solidaire pour sortir grandi en vue de la préparation de notre prochain échéancier électoral en 2026», fait-il savoir.