Climatiseur mural: négliger son entretien peut coûter des milliers de dollars

Félix Desjardins
Si l’importance de l’entretien des thermopompes et des échangeurs d’air va de soi, les climatiseurs muraux, de leur côté, sont souvent négligés.
Ces appareils salvateurs pendant les canicules accumulent la poussière et peuvent devenir désuets, voire dangereux lorsqu’ils sont laissés à eux-mêmes pendant plusieurs années.

C’est justement en effectuant plusieurs contrats de nettoyage en profondeur de thermopompes que le gestionnaire et propriétaire d’Air Entretien, David Frenière, a constaté à quel point beaucoup de Québécois oubliaient leur climatiseur mural.
Avec le temps, explique-t-il, la condensation sur les serpentins de climatisation mélangée à la poussière peut provoquer la création d’un milieu humide stagnant dans l’appareil.
«Souvent, le drain d’évacuation ne permet pas d’évacuer toute l’humidité. Ça commence donc à créer de la moisissure à l’intérieur de l’appareil, qui se propage dans le rouleau interne, où il y a les palmes qui poussent l’air, ainsi que sur les filtres et les serpentins de climatisation. Quand on est rendu à voir des points noirs sur le plastique, on est dans un état avancé.»
De bonnes habitudes


Pour éviter de débourser des milliers de dollars sur un nouvel appareil, deux habitudes sont de mise: le nettoyage des filtres à toutes les saisons avec de l’eau et du savon doux, ainsi que l’entretien en profondeur tous les deux ans.
Si de la glace se forme sur votre appareil, ou encore si vous constatez une baisse d’efficacité de celui-ci, il est sûrement temps de faire appel à une compagnie spécialisée, qui le remettra à neuf pour une somme oscillant entre 150$ et 300$.
«Quand on parle d’un entretien complet, c’est de retirer le caisson plastique, d’installer un sac de récupération et d’y aller avec une nettoyeuse à pression spécialement calibrée pour ne pas endommager les appareils, explique M. Frenière. On vient nettoyer et décrasser l’appareil avec un savon spécial qui ne crée pas de rouille ou de corrosion.»

Le moteur et le compresseur d’un appareil encombré par la saleté nécessitent une plus grande consommation énergétique, et ce, pour une performance moindre. De plus, il va sans dire qu’aucun médecin ne vous recommandera de respirer de la poussière et de la moisissure à longueur de journée.
«Le nettoyage à l’extérieur du condensateur ou du compresseur est aussi important. C’est ce qui permet un apport d’air frais. Si c’est bouché avec des feuilles, des toiles d’araignée ou du gazon, ça va faire surchauffer l’appareil. Une inspection visuelle régulière est donc importante.»