Clientes droguées à leur insu: une amende de 5000$ pour le bar Nacho Libre

Un populaire bar de Montréal où des clientes affirment avoir été droguées à leur insu devra payer une amende de 5000$, a tranché la Régie des alcools.

Le bar Nacho Libre a déjà fait les manchettes en 2023, lorsque le père d’une femme de 22 ans a dénoncé que cette dernière y avait été droguée au GHB deux fois en quelques mois.

À l’époque, l’affaire avait même fait réagir Manon Massé, qui était alors co-porte-parole de Québec solidaire.

Mais voilà que les intoxications involontaires, entre autres problèmes qui surviennent dans l’établissement de la rue Beaubien, ont poussé la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) à sanctionner ses propriétaires, selon une récente décision.

On peut lire dans celle-ci que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) y est intervenu à 12 reprises entre juin 2022 et novembre 2024 «en raison de bagarres entre clients ou de cas d’intoxication avancée par la clientèle, que ce soit par l’alcool ou la drogue, de manière volontaire ou non».

La Régie précise que lors de deux de ces interventions, «des clientes ont mentionné avoir été droguées à leur insu».

On ignore cependant s’il s’agit de nouveaux événements ou de ceux dénoncés par le père en 2023.

Bruit et danse interdite

Le Nacho Libre a aussi fait l’objet de plaintes de bruit en 2022 et 2023, où les policiers se sont présentés trois fois pour de la musique audible à l’extérieur et des clients parlant fort sur le trottoir.

Et même si le bar n’avait pas de permis de danse, le SPVM a constaté à cinq reprises que des clients dansaient entre autres sur le comptoir et les tables.

Malgré cela, le Nacho Libre a déposé en septembre 2024 une demande d’autorisation de danse à la RACJ, à laquelle le SPVM s’est opposé par crainte que cela aggrave les nuisances en matière de sécurité et de tranquillité.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Sophie Durocher, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Or, l’établissement a récemment accepté de reconnaître les reproches que la RACJ lui reproche et de payer une sanction de 5000$ afin de se voir octroyer cette autorisation de danse.

Formation obligatoire

Ses propriétaires s’engagent toutefois à implanter plusieurs mesures. Tout nouvel employé doit dorénavant suivre une formation en prévention de la violence à caractère sexuel.

Le bar se voit aussi imposer la présence de deux portiers en tout temps les vendredis et samedis ainsi que les jeudis, lors d’événements spéciaux.