Fillette retrouvée: il ne faut «jamais perdre espoir», insiste une experte
Elle a miraculeusement été retrouvée après 3 jours, hier, dans un fossé


Francis Pilon
Le dénouement inespéré de la disparition de la fillette de 3 ans prouve que les parents d’enfants disparus doivent toujours garder espoir, même lorsque les pires scénarios sont envisagés, constate une experte dans le domaine.
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«J’avais des frissons et quelques larmes en apprenant qu’on l’avait retrouvée hier. J’étais extrêmement soulagée. Avec mon expérience dans la recherche de jeunes en disparition, on sait que chaque heure qui passe joue contre l’enfant disparu», confie avec émotions Pina Arcamone, en entrevue avec Le Journal.

Cette dernière, qui a passé plus de 28 ans à la tête du Réseau Enfants-Retour, rappelle que des spécialistes craignaient le pire au sujet de la fillette mercredi matin. Or, quelques heures plus tard, un drone a miraculeusement aperçu la fillette vivante en bordure de l’autoroute 417.
«Pour moi, ça reflète surtout le fait que les parents d’un jeune disparu ne doivent jamais perdre espoir. Elle leur donne du courage cette semaine pour leur enfant manquant. L’histoire de la petite offre aussi une leçon aux policiers, aux médias et aux citoyens qu’on ne doit jamais abandonner», martèle Mme Arcamone, désormais à la retraite.
«Extrêmement exceptionnel»
Selon elle, l’opération policière qui a permis de retrouver la fillette de trois ans en Ontario était «extrêmement exceptionnelle».
«La façon dont la Sûreté du Québec a communiqué les informations au public et aux médias, c’était extraordinaire, se réjouit l’experte. C’est une des premières fois que je vois que les détails d’une enquête sont communiqués de manière aussi transparente avec le public.»

Pina Arcamone s’est dite aussi touchée de voir autant de citoyens et de bénévoles prendre une journée de congé pour chercher la petite avec les autorités.
«On voit à quel point la disparition d’un enfant, ça ne laisse personne indifférent. Même sur les réseaux sociaux, tout le monde partageait les infos. On avait une excellente communication de sa disparition jusqu’au dénouement», observe-t-elle.

Un cas des plus rocambolesques
En près de 30 ans à rechercher des jeunes disparus, Mme Arcamone mentionne que la fillette est parmi les deux histoires les plus marquantes de sa carrière.
«Je n’oublierai jamais le bébé enlevé à Trois-Rivières [en 2014]. À l’époque aussi, des gens avaient communiqué des informations sur les réseaux sociaux et le nourrisson avait été miraculeusement trouvé», se souvient-elle.

En effet, le vol d’un nouveau-né à l’hôpital de Trois-Rivières avait fait les manchettes à l’époque. La petite Victoria avait été enlevée par une Québécoise déguisée en infirmière. Une alerte Amber avait toutefois permis de retrouver rapidement le poupon.
▶ Selon le Réseau Enfants-Retour, en moyenne 16 disparitions de mineurs sont signalées chaque jour au Québec.
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