CIUSSS-MCQ : Le travail obligatoire la fin de semaine ne passe pas
Charel Traversy | TVA Nouvelles
Le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec a défendu, mardi, sa décision d’obliger les infirmières sous sa juridiction à travailler une fin de semaine sur trois, une mesure que souhaite renverser le syndicat.
La direction du CIUSSS est catégorique. Le réseau de la santé fonce vers un mur et il faut redresser la situation immédiatement. À l'hôpital de Drummondville, des lits sont fermés et des patients transférés vers d’autres hôpitaux.
Le temps supplémentaire frôle les 40 % la fin de semaine, et a même atteint un taux de 80 % un soir de février.
La direction de la santé veut aussi se préparer pour la période estivale. L'an dernier, il manquait 1300 personnes.
«Quand il manque 1 300 personnes sur nos quarts de travail, ça représente le personnel nécessaire pour maintenir un hôpital de la taille de Drummondville ou de Shawinigan», a commenté la présidente-directrice générale du CIUSSS, Nathalie Petitclerc.
Les dirigeants se veulent rassurants. Les infirmières seront assignées dans des secteurs qui s'apparentent à leur champ d'expertise.
«Il est important de retenir que nos infirmières des autres secteurs seront accompagnées et formées. Elles seront soutenues par l'équipe de la direction des soins infirmiers pour faire cette transition-là», a poursuivi Nathalie Petitclerc.
Le syndicat prépare ses munitions et contestera la nouvelle mesure. Selon la présidente de la FIQ, Patricia Mailhot, cela contrevient à la notion de déplacement inscrite dans la convention collective.
La FIQ tenait mardi des assemblées générales. Les syndiqués ont voté en faveur d’un plan d'action à 95 % et le fond de dépenses de 1 million $ a été approuvé à 91 %. Une intervention devant les bureaux de la présidente-directrice générale du CIUSSS aura lieu mercredi.