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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Cinq raisons de garder espoir face à Trump

AFP
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Photo portrait de Loïc Tassé

Loïc Tassé

2025-04-07T04:00:00Z
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De nombreuses personnes ressentent une anxiété très forte face aux politiques de Donald Trump. Au point où certains doivent consulter des professionnels de la santé.

Les médias, tant traditionnels que sociaux, jouent un rôle dans la montée de cette anxiété, ne serait-ce que parce qu’en plus de diffuser de l’information, ils servent de boîte de résonnance aux politiciens. Les méfaits de Trump, quoique très réels, s’en trouvent exagérés.

Pourtant, plusieurs raisons permettent d’espérer que le monde finira par traverser avec succès l’âge de folie politique dans lequel Trump nous a plongés.

1) Trump apparaît de plus en plus pour ce qu’il est, c’est-à-dire un ignorant qui souffre de maladie mentale grave.

La façon décousue dont il a annoncé les tarifs trahissait sa maladie mentale plus éloquemment que jamais auparavant. Il est apparu désorganisé et brouillon. Sa confusion entre les tarifs moyens par pays et les ratios exportations/importations par pays a exposé sa nullité en économie internationale.

En d’autres termes, Trump est démasqué. Il n’est plus pris au sérieux. C’est une tragédie pour un narcissique comme lui. C’est aussi de très mauvais augure pour le reste de sa présidence.

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2) Trump conçoit la puissance des États-Unis comme elle était il y a 40 ans. Or, cette puissance a beaucoup décliné depuis.

Si les États-Unis des années 80 avaient imposé des sanctions tarifaires similaires à celles que Trump a décrétées, les ravages de ces mesures auraient été bien plus dévastateurs qu’à présent.

Mais les États-Unis, en parité de pouvoir d’achat, ne comptent plus que pour 15% de l’économie mondiale, contre 35% à l’époque. Cette faiblesse relative permet aux États victimes des États-Unis de trouver des marchés de remplacement plus facilement qu’auparavant.

Mieux, ces nouveaux marchés vont générer une nouvelle activité économique.

3) En quelques semaines, les États-Unis se sont isolés sur la scène mondiale.

Cet isolement va permettre aux puissances moyennes comme le Canada de construire un nouveau réseau de partenariats politiques à travers le monde. Un réseau qui restera fondé sur la règle de droit dans la mesure où le gouvernement canadien choisira d’abord et avant tout de renforcer ses liens avec les démocraties.

4) L’opposition à Trump commence à sortir de sa léthargie.

Trump n’est au pouvoir que depuis une dizaine de semaines. Mais déjà des manifestations importantes contre lui surgissent partout aux États-Unis. Pratiquement toutes ses décisions sont contestées devant les tribunaux. Le Congrès américain est en train de lui échapper, parce que de plus en plus d’élus républicains entendent le mécontentement de leurs électeurs.

5) Trump ne fait pas tout mal.

Il dénonce aussi de vrais problèmes, comme l’immigration illégale, le wokisme ou la montée de la Chine. Il aura fait avancer le débat. Comme le disait Winston Churchill, les Américains feront toujours ce qu’il faut, après avoir épuisé toutes les autres solutions.

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