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L'article provient de Le Journal de Québec
Affaires

Cinq mythes financiers à déboulonner

Illustration Adobe Stock
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Emmanuelle Gril

2022-11-29T00:30:00Z
2022-11-29T03:10:46Z
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Beaucoup d’idées fausses circulent au sujet des finances personnelles. 

Qu’elles nous viennent des réseaux sociaux ou d’un proche mal informé, mieux vaut avoir l’heure juste pour être en mesure de faire des choix plus éclairés. 

Tour d’horizon de cinq erreurs fréquentes.

1. Confondre épargne et investissement

Lorsque l’on confond épargne et investissement, on court le risque de ne pas adopter les bonnes stratégies en fonction des objectifs poursuivis. 

« Épargner consiste à mettre de l’argent de côté en vue de la réalisation d’un but à court, moyen ou long terme », explique Véronique Di Vito, directrice principale, Assurance vie et gestion du patrimoine, Co-operators. 

Il peut s’agir d’épargner pour la mise de fonds d’une propriété, pour acheter une voiture, faire un voyage, constituer un coussin de sécurité, etc. Les comptes-épargne et les Certificats de placement garantis (CPG) sont deux instruments courants où déposer son épargne.

Investir consiste à acheter des produits de placement qui permettront à notre argent de fructifier. On pense ici à la planification de retraite, par exemple.

« En cette période de turbulences, il peut être tentant de se tourner vers des options de placement “sûres” ou “moins risquées”, mais cette stratégie s’accompagne d’un risque de manque à gagner considérable sur le long terme », prévient Véronique Di Vito. 

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Inversement, un placement plus « risqué » pourrait produire de meilleurs rendements. En tout état de cause, il est préférable de consulter un professionnel qui nous proposera une stratégie adaptée à notre profil d’investisseur et à nos besoins. 

2. Cotiser à son REER en février

On peut cotiser à son REER toute l’année, dans la limite de son plafond de cotisation individuel. Il est même recommandé de le faire par virement automatique mensuel ou aux deux semaines, et non pas en un seul versement une fois par an avant le 1er mars. En cotisant régulièrement, cela permettra à votre argent de fructifier plus longtemps.

« La date du 1er mars est utilisée pour déterminer les avantages fiscaux qui s’appliqueront aux revenus de l’année précédente », précise Mme Di Vito.

3. Tout investir dans des certificats de placement garantis (CPG) parce qu’ils sont sûrs

Il est vrai que les CPG affichent depuis plusieurs mois des rendements intéressants, considérant la volatilité du marché boursier. Mais ces véhicules de placement ne sont pas faits pour tout le monde et ne répondent pas à tous les besoins. 

« Parce qu’ils sont très sûrs, les CPG sont adaptés pour ceux qui veulent protéger leur investissement. On peut investir pour des périodes allant de 30 jours à 10 ans, certains CPG sont rachetables et d’autres pas », indique Véronique Di Vito. 

Par conséquent, on pourrait ne pas avoir accès à son argent si on en a besoin pour une urgence. 

Par ailleurs, il faut savoir que les gains des CPG sont imposables à 100 %, comparativement aux gains en capital qui eux le sont à 50 %. Puisqu’ils sont peu risqués, ces placements généreront également un rendement moins élevé que des placements qui le sont davantage. Là encore, un professionnel des services financiers pourra vous proposer la stratégie adaptée à votre profil d’investisseur.  

4. Ne pas s’assurer parce qu’on est jeune et célibataire

Quand on est jeune, en bonne santé et que l’on n’a pas encore d’enfants ou d’obligations familiales, on estime qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des assurances. 

Or, non seulement certaines sont obligatoires – comme l’assurance automobile – mais une assurance peut nous couvrir en cas d’imprévus comme un sinistre, un vol ou une poursuite en responsabilité civile. Ne pas avoir souscrit à une assurance habitation et se faire cambrioler... voilà une expérience que l’on n’a pas envie de vivre.

5. Investir dans un fonds commun de placement permet d’avoir un portefeuille suffisamment diversifié

« Aujourd’hui, l’éventail des fonds communs de placement disponibles est très vaste. Lorsqu’on n’est pas un professionnel dans ce domaine, il n’est pas facile de déterminer si notre portefeuille est suffisamment diversifié ou si on est vulnérable aux pertes dans certains secteurs », remarque Véronique Di Vito, qui rappelle qu’élaborer un plan financier qui nous correspond convient à notre style de vie et nous rapproche de nos objectifs financiers est la clé. 

Car en matière d’investissement, une bonne connaissance de sa tolérance au risque et de son profil d’investisseur est essentielle pour prendre de bonnes décisions.

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