Cinq incontournables du festival Présence autochtone

Frédérique De Simone
Le festival international Présence autochtone, qui débutera officiellement ce mardi, regorge d’activités, de spectacles, d’événements et de performances à découvrir.
Voici donc cinq projets qui sauront satisfaire les curieux.
1. Projection gratuite de Whale Rider
L’écrivain maori Witi Ihimaera sera présent à la projection du film Whale Rider, qui s’inspire de son roman du même nom, lundi soir.

«C’est exceptionnel de recevoir un écrivain de cette renommée, de cette envergure. Il faut au moins voir une des rencontres avec lui au cours du festival», a souligné André Dudemaine, cofondateur et directeur artistique de Terres en vues, le maître d’œuvre du Festival.
Le film sera projeté, en anglais avec des sous-titres français, en plein air, pour la préouverture.
7 août à 20h30, au Square Cabot
2. Twice Colonized
Après avoir fait un passage remarqué à Sundance, le documentaire de Lin Alluna sera présenté mardi au cinéma impérial pour l’ouverture de festival. Il s’agira du même coup de la première montréalaise.
À la suite du décès de son fils, Aaju Peter se lance dans une quête éperdue pour récupérer sa langue et sa culture, dont elle a été coupée en raison des politiques coloniales d’assimilation.

«On a suivi la dame pendant 7 ans et on y révèle beaucoup de côtés personnels, des traumas vécus durant l’enfance, mais aussi comment le fait de devenir une organisatrice et une porte-parole l’a aidée à surmonter ses traumas, de s’affirmer et de se développer. C’est un film avec beaucoup d’espoir», a expliqué le programmateur du festival.
Mardi 8 août à 19 h 30, au Cinéma Impérial
3. Moe Clark’n friends présentent Pawākan

Moe Clarks, une artiste multidisciplinaire Âpihtawikosisâniskwêw (métisse/norvégienne/française/britannique), s’est associée à la danseuse et chorégraphe Victoria Hunt pour cette création, qui sera présentée sur la Place des Festivals.
«Les deux ensembles, elles ont concocté un spectacle où le côté two-spirit est aussi très présent. Encore une fois, on célèbre l’affirmation féminine et l’affirmation identitaire, mais on laisse place surtout à un maudit bon “show”!», a souligné M. Dudemaine.
Mercredi 9 août à 20h30, sur la Place des festivals
4. Les esprits dans la forêt
Explorant les thèmes de la famille, de la spiritualité, de l’épreuve et de la force, l’artiste, musicien, réalisateur et illustrateur Mi’kmaw Alan Syliboy a créé une exposition combinant les traditions millénaires à la modernité.

«Il a fait beaucoup de recherche sur les pétroglyphes qu’on trouve en pays Mi’kmaw. Il s’est aperçu qu’il existe une tradition graphique, un style, des motifs particuliers et à partir de ça, il a élaboré son propre style visuel. C’est vraiment très intéressant», a partagé le responsable de la programmation.
Jusqu’au 10 septembre 2023, à La Guilde
5. Ceci n'est pas une cérémonie
Cette expérience cinématographique en réalité virtuelle créée par le scénariste et réalisateur Niitsitapi Ahnahktsipiitaa (Colin Van Loon) se déploie dans une dimension onirique de l’existence.

«Ça rentre au poste! Ce n’est pas pour enfant, c’est vraiment pour adulte, mais en même temps c’est une découverte d’une culture, c’est une plongée dans l’histoire récente, mais aussi une façon de voir comment l’expression artistique et l’investissement dans l’art pour beaucoup d’autochtones devient un moyen de guérison, à la fois personnelle et collective», a fait valoir André Dudemaine.
Dimanche 13 août de 12h à 17h30, à l’espace ONF