Cinq choses à savoir sur le violent conflit entre Drake et Kendrick Lamar
Félix Desjardins
Ce qui devait être une guerre de mots entre deux rappeurs populaires est devenu une enfilade de graves allégations et de coups bas: le conflit opposant Drake et Kendrick Lamar n’est pas près de s’estomper.
Depuis la parution de la chanson Like That, de Future, où Kendrick Lamar envoyait quelques flèches à l’artiste torontois, les deux géants du hip-hop se sont attaqués à coup de diss tracks, ces chansons ayant pour but d'attaquer un rival. Voici cinq choses à savoir sur la dispute la plus virale du moment.
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De collaborateurs à ennemis
La relation entre Drake et K.dot ne date pas d'hier. En 2011, ils partaient ensemble en tournée mondiale. Quelques années plus tard, ils collaboraient sur les chansons Buried Alive Interlude et Poetic Justice. Leur relation s’est envenimée lorsque Lamar a déclaré que le trône du rap lui appartenait sur le morceau Control en 2013.
De graves allégations
Si Drake et Kendrick Lamar se livrent cette guerre publique en publiant des chansons rap, ce conflit dépasse désormais la musique. Le natif de Compton a mis le feu aux poudres sur le morceau Euphoria en reprochant au Canadien d’instrumentaliser la culture afro-américaine, puis ce dernier a répliqué en accusant Kendrick d’infidélité, et, sur la chanson The Heart Part 6, de violence conjugale. Le Californien, de son côté, a soutenu que Drake était un prédateur sexuel et un pédophile, rien de moins. Aucune de ces allégations n’a été corroborée, mais ne vous attendez pas à voir un de ces orgueilleux rappeurs étouffer ces graves paroles avec une poursuite pour diffamation.
Un piège tendu
Les amateurs de hip-hop se souviendront de la guerre de mots qui avait opposé Drake à Pusha-T en 2018. Ce dernier avait porté le coup de grâce au fondateur d’OVO Music en dévoilant, sur la cinglante The Story of Adidon, l'existence de son fils Adonis. Eh bien, Lamar a tenté de faire de même sur la sombre Meet the Grahams, publiée samedi, où il allègue que Drake cache aussi du public une fille de 11 ans. Seul problème: Drake aurait volontairement divulgué cette fausse information pour démontrer le manque de rigueur de son adversaire.
Tous contre Drake
Plusieurs artistes ont profité de cette campagne de salissage pour s’en donner à cœur joie aux dépens de Drake. Kanye West, The Weeknd, A$AP Rocky: un contingent de certains des plus gros noms de la scène hip-hop a une dent contre lui. Son utilisation de l’IA pour usurper la voix de Tupac Shakur, vivement dénoncée par le milieu, n’a pas aidé sa cause.
Montréal mentionnée
Drake semble avoir une affection particulière pour le Québec et sa métropole, où il a donné deux spectacles au Centre Bell en juillet dernier. Sur son morceau Sticky, il chantait «Ayy, two Sprinters to Quebec // Chérie, où est mon bec?», et dans le dernier chapitre de sa guerre musicale contre Kendrick, il a cette fois mentionné Montréal. «My Montreal connects stand up, not fall down», rappe-t-il, faisant allusion à ses connexions inébranlables dans la ville aux cent clochers.