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L'article provient de Le Journal de Québec
Environnement

Cinq choses à savoir sur la COP15 sur la biodiversité

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Audrey Sanikopoulos

2022-12-07T19:34:01Z
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La Conférence des Parties (COP15) sur la biodiversité se tient au cours des prochains jours à Montréal, un sujet qui reste encore assez abstrait pour plusieurs avec ce type de conférences qui se multiplient dans le monde. Voici cinq choses à savoir pour mieux comprendre l’ampleur de cet événement. 

• À lire aussi: COP15: jusqu’à 800 M$ pour des projets de conservation, annonce Ottawa

Quel est le but de la COP15?

La cible principale est de protéger 30 % des terres et des océans d’ici 2030. Un objectif ambitieux, en sachant que le précédent objectif de 17 % n’est pas encore atteint.

«La biodiversité est vraiment menacée. On parle qu’il y a environ 8 millions d’espèces d’animaux et de plantes sur Terre, et il y en aurait presque 1 million menacé d’extinction», a expliqué Simon Joly, directeur de l’Institut de recherche en biologie végétale, à l’Agence QMI.

La biodiversité, c’est quoi?

La biodiversité est un concept qui «décrit toute la vie qui nous entoure». «On pense tout de suite aux animaux, aux plantes, mais il y a aussi les champignons, les bactéries, les virus...», a mentionné le professeur associé au département des sciences biologiques à l’Université de Montréal.

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«Si on n’avait pas de biodiversité, c’est un peu comme si on se retrouvait sur la planète Mars complètement inerte», a-t-il illustré.

Au niveau de l’Organisation des Nations unies (ONU), la biodiversité englobe aussi les écosystèmes, c’est-à-dire les environnements où un organisme évolue et la diversité génétique à l’intérieur des espèces.

COP27 et COP15, quelles différences?

La COP27 vient de se tenir du 6 au 18 novembre dernier en Égypte et se concentrait sur la question des changements climatiques.

«Il y a des COP sur les changements climatiques, où ces gens-là se rencontrent toutes les années pour essayer d’aligner les objectifs à atteindre en terme de changements climatiques», a mentionné M. Joly.

«Maintenant, il y a aussi une COP pour la biodiversité qui est indépendante et eux se réunissent aux deux ans, c’est pourquoi on n’est pas rendu aux mêmes numéros», a-t-il précisé.

Selon le spécialiste, il est important d’avoir des rencontres indépendantes, car «agir en faveur du climat ne veut pas forcément dire agir en faveur de la biodiversité.»

La COP10 sur la biodiversité, un vrai point de départ

Certains avancements ont été observés depuis la tenue de ces conférences, particulièrement lors de la COP10 qui a eu lieu au Japon en 2010.

«C’était la première fois qu’on avait quand même des cibles assez fermes pour réduire les impacts sur la biodiversité, dont celle de protéger 17 % du territoire de la portion terrestre», a indiqué M. Joly.

Les aires protégées au cœur du combat

Les premiers ministres Legault et Trudeau ont promis dès les premiers jours de la COP15 d’investir pour augmenter le nombre d’aires protégées sur leur territoire.

«Si on veut protéger le plus de biodiversité possible, il faut protéger les plus grands territoires possible. Si on protège seulement un petit parc, les espèces n’auront pas un écosystème suffisamment grand pour se maintenir par elles-mêmes et la biodiversité va finir par s’éroder avec le temps», a souligné l’expert.

La Loi sur les espèces en péril du Canada est considérée comme «un des meilleurs outils» pour cette préservation, mais le Québec et le Canada ont encore beaucoup à faire», a soutenu M. Joly.

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