Cigarette, alcool, manque d’exercice: voici l’âge où les mauvaises habitudes commencent à vous affecter

Agence QMI
C’est aussi tôt qu’à partir de l’âge de 36 ans que les mauvaises habitudes de vie peuvent commencer à faire leurs ravages sur le corps, selon une étude qui souligne l’importance de s’attaquer à ces comportements le plus tôt possible.
«Nos résultats soulignent l’importance de s’attaquer le plus tôt possible aux comportements à risque pour la santé [...] afin d’éviter que les dommages qu’ils causent ne s’accumulent au fil des ans, aboutissant à une mauvaise santé mentale et physique plus tard dans la vie», a souligné la scientifique en santé Dre Tiia Kekalainen, qui a travaillé sur l'étude, à «The Independent».
L’étude, qui a suivi 326 individus alors âgés de 27 ans sur une période de plus de 30 ans, a ainsi révélé que c’est aussi tôt qu’à 36 ans que les impacts des mauvaises habitudes, comme le tabagisme, la consommation excessive d’alcool et l’inactivité physique, commencent à se faire sentir sur le corps.
Pour ce faire, des chercheurs d’universités finlandaises ont suivi la santé physique et mentale des participants à l’âge de 36, 42, 50 puis 61 ans, en mesurant plusieurs facteurs, comme leur tension artérielle, le tour de taille, la glycémie, le cholestérol et d’autres lipides sanguins, selon le média britannique.
Leur bien-être mental a quant à lui été évalué à partir de questionnaires portant sur les symptômes de la dépression et le bien-être psychologique, peut-on lire.
Les résultats de l'étude ont montré que, si à un moment donné, les participants présentaient ces trois habitudes néfastes, leur santé physique et mentale était déjà moins bonne que s’ils n’en adoptaient aucune.
En effet, même à court terme, l’équipe a établi une augmentation de 0,1 point des symptômes dépressifs, évalués sur une échelle de 1 à 4, une augmentation de 0,53 du des risques sur la santé, ou «risque métabolique», évalué sur une échelle de 0 à 5, et une diminution de 0,45 point de l’état de santé général, autoévalué sur une échelle de 1 à 5.
Lorsque ces trois comportements étaient adoptés à long terme, cela se traduisait par une augmentation des symptômes dépressifs de 0,38 point, du score de risque métabolique de 1,49 point et une diminution de l’état de santé de 0,45 point, a relevé «The Independent».
Mais ces résultats étaient sensiblement les mêmes entre l’âge de 36 ans et de 61 ans, ce qui indique que «l'association cumulative de ces comportements à risque existe déjà à 36 ans» et pas seulement vers la fin de la quarantaine, selon les chercheurs.
«Cependant, il n'est jamais trop tard pour adopter des habitudes plus saines. Adopter des habitudes plus saines à l'âge mûr présente également des avantages à un âge avancé», a martelé Dre Kekalainen au média britannique.
L'étude est parue dans la revue médicale «Annals of Medicine».