CHSLD : seulement 62% des usagers ont pris la 3e dose
TVA Nouvelles
Au moment où la France va obliger l’inoculation d’une troisième dose de vaccin anti-COVID chez tous les 18 ans et plus pour freiner la pandémie, la situation semble au ralenti au Québec auprès des populations à risque, et ce, malgré la hausse des cas.
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Selon les chiffres obtenus par la pharmacienne et professeure à l’Université de Montréal Diane Lamarre, la 3e dose n’a pas été donnée massivement dans les CHLSD, lieux particulièrement à risque quant aux infections.
Sur les 40 000 usagers admissibles des CHSLD, seuls 24 969 d’entre-deux ont reçu le «booster», montrent les chiffres du ministère de la Santé en date de mercredi.
Écoutez la chronique de Geneviève Pettersen avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio:
«On nous a dit que l’opération était pas mal complétée. Dans les CHSLD, ça fait à peine 62% des gens. Les gens sont libres d’accepter ou pas la troisième dose. En CHSLD, ce sont des gens qui ne pourront pas se déplacer facilement ensuite pour aller la chercher», déplore Diane Lamarre lors de sa chronique à Mario Dumont.
«Est-ce qu’on a fait une bonne approche auprès de ces gens?» se questionne l’experte.

Ainsi, plus de 15 000 usagers des CHSLD n’ont pas reçu la 3e dose nécessaire pour prolonger l’immunité.
Dans les résidences privées pour aînés (RPA), où l’opération 3e dose n’est pas terminée, 99 625 personnes l’ont reçue sur 136 000 personnes admissibles.
Par ailleurs, la distribution de la troisième dose auprès du personnel de la santé, vacciné il y a un peu plus de 7-8 mois, devrait aussi se mettre en branle.
«N’attendons pas d’être vulnérables! On le sait ça s’en vient, on va avoir un déclin de l’efficacité de l’immunité conférée par le vaccin. Vaccinons ces gens-là... On est en train d’avoir certains contextes qui sont très à risque. On connaît les limites du vaccin, il faut absolument contrecarrer ces limites et agir le plus vite possible», conclut Mme Lamarre.