Quelle étrange fin de carrière pour Bill Belichick!

Quand Bill Belichick et les Patriots ont prononcé le divorce en janvier 2024, il semblait convenu que l’entraîneur-chef le plus décoré de l’histoire se retrouverait vite du boulot dans la NFL. Aujourd’hui, on commence à comprendre pourquoi la ligue semble le fuir comme la peste, et la situation n’a rien à voir avec son sale caractère.

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Au terme de la saison 2023, quand Belichick s’est retrouvé libre comme l’air, il y avait sept postes disponibles, en excluant bien sûr celui qu’il venait de quitter chez les Patriots. Aucune équipe n’a voulu de lui et les Falcons d’Atlanta ont été les seuls à le rencontrer.

Après la dernière saison qui a pris fin en janvier, il y a eu six ouvertures, en excluant encore celle chez les Patriots. Belichick n’a pas soulevé le moindre intérêt et a choisi de s’exiler sur la scène universitaire, avec les Tar Heels de North Carolina.

Vous direz sans doute qu’à 72 ans, il n’est plus dans le coup. Il est trop vieux, dépassé, un dinosaure d’une époque révolue... Pourquoi, dans ce cas, les Raiders ont embauché Pete Carroll à 73 ans? Pourquoi les Chiefs sont toujours en voiture avec le bon vieux Andy Reid à 67 ans?

Une relation qui fait jaser

Belichick est reconnu depuis des lustres comme un bonhomme pas facile à gérer. Et voilà que depuis un an, il partage sa vie avec une pétillante jeune dame de 24 ans du nom de Jordon Hudson. Les tourtereaux se seraient rencontrés à bord d’un vol, en février 2021.

Grand bien lui fasse. Le problème ne réside pas dans ses préférences au chapitre de la chambre à coucher, mais plutôt dans le fait que la demoiselle semble en mener large, très large, dans les affaires du coach, qui ne s’en est jamais laissé imposer.

Depuis qu’il est devenu l’entraîneur-chef à North Carolina, le personnel de l’université, qui a déboursé des dizaines de millions pour son embauche, semble trouver que l’imperturbable pilote laisse sa muse porter les épaulettes, au dire de certains informateurs branchés.

Hudson est présente aux entraînements de l’équipe et Belichick a même demandé à des membres du programme que sa dulcinée soit mise en copie conforme des messages qui lui sont destinés.

Dans une entrevue accordée à CBS dans les derniers jours au cours d’une tournée promotionnelle pour son nouveau livre The Art of Winning: Lessons from My Life in Football, Hudson aurait interrompu plusieurs fois l’entretien.

Une séquence circule d’ailleurs abondamment en ligne. Quand le journaliste a demandé à Belichick où il avait rencontré Hudson, celle-ci a répondu: «On ne parle pas de ça.» Semble-t-il que plusieurs interventions du genre ont eu lieu.

Des proches de Belichick, sous couvert d’anonymat, ont même confié au New York Post que l’implication de Hudson dans la vie professionnelle de Belichick devenait «alarmante».

Belichick, pour sa part, a diffusé un communiqué dans lequel il dit que le narratif selon lequel sa compagne exerce le contrôle sur sa vie professionnel est faux. Qui aurait imaginé, ne serait-ce qu'une seconde, un entraîneur auparavant en total contrôle du message, s'empêtrer dans les dédales sinueux d'un étrange roman-savon?

Un rôle obscur

Dans sa signature de courriel, Jordon Hudson est identifiée comme la «cheffe d’exploitation de Belichick Productions», une entreprise qui n’existerait pas, selon des recherches effectuées par The Athletic.

Personne n’en sait trop sur l’expérience de Hudson, outre le fait qu’elle a gagné le concours de Miss Maine et qu’elle a été ambassadrice des réseaux sociaux de la compagnie de vêtements Rebel Athletic.

Qu’elle s’implique dans le quotidien de Belichick, c’est une chose. Personne n’est obligé de partager seulement l’oreiller avec sa tendre moitié.

Il ne faut cependant pas croire que la présence de Hudson ne dérange pas. Quand Yoko Ono s’est mise à assister à toutes les séances en studio des Beatles aux côtés de John Lennon, Paul McCartney s’est posé de sérieuses questions.

Un monde de distractions

La grande force de Belichick, ce qui explique la brillante carrière qu’il a connue, c’est qu’il s’est toujours gavé à fond de football. Au déjeuner, au dîner, au souper, aux collations, dans une fringale nocturne, tout le temps.

Il n’a jamais laissé quiconque interférer dans sa façon de faire les choses. Il n’a jamais souscrit au jeu du glamour, des absurdes concours de popularité via les réseaux sociaux ou de la promotion d’un livre le mettant en valeur.

Le voilà tout guilleret sur les réseaux sociaux de sa belle. Il en a tout à fait le droit, mais une grande partie de ce qui a érigé son aura d’indestructibilité s’effrite à la vitesse grand V.

Celui qui a toujours pourfendu toute forme de distraction auprès de ses joueurs est maintenant impliqué dans une succession de controverses. Mettons que le message risque de moins bien passer auprès des jeunes qui, rivés à leur cellulaire, sont des témoins privilégiés de ses pitreries et des rumeurs qui émanent sur l’administration des Tar Heels, qui se demande dans quoi elle s’est lancée.

Vous pensez vraiment que les propriétaires milliardaires de la NFL ont envie de vivre avec cette mouture de Belichick 2.0?