«Indéfendable»: Christian Bégin magistral dans la peau d'un psychiatre pervers narcissique

ALERTE AUX DIVULGACHEURS - Dans le déni total face aux torts qu’il a causés à sa fille en l’agressant sexuellement, le D^r Charbonneau s’est enlevé la vie dans sa cellule, dans l’épisode de jeudi d’Indéfendable, échappant ainsi à une peine de prison quasi assurée.

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C’est le comédien Christian Bégin qui a défendu avec beaucoup de talent ce psychiatre pervers narcissique depuis les tout débuts de la quotidienne judiciaire, en septembre 2022.

Au cours des derniers épisodes, le comédien de 60 ans a offert une prestation magistrale en jouant avec finesse et tout en nuances ce grand manipulateur et psychopathe.

Prédisons que Christian Bégin sera, comme l’an dernier, nommé aux Gémeaux pour les scènes chargées qu’il a eues à défendre dans la fiction produite par Pixcom.

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On a connu le D^r Charbonneau au tout début de la première saison d’Indéfendable. C’est lui qui soignait les frères Poirier, Daniel (Vincent Hoss-Desmarais) et Pierre (Hubert Proulx). Le psychiatre, qui a eu gain de cause dans son procès lié à Pierre Poirier, avait un tel pouvoir sur lui qu’il avait réussi à le convaincre, en quelques secondes, lors d’une introduction par effraction, d’abattre son frère qui venait de violer Séverine (Rosalie Loiselle), la fille du D^r Charbonneau.

C’est en faisant référence à cette agression sexuelle que l’ancien psychiatre en chef de l’Institut de psychiatrie légale a tenté de s’en sortir lors de ce nouveau procès. Il a plaidé que sa fille l’accusait de l’avoir abusée à l’âge de 12 ans à cause du traumatisme subi lors de son viol par Daniel Poirier.

Charbonneau a été abject en rejetant le blâme sur son ex Lison (Geneviève Rochette), disant qu’elle avait monté leur fille contre lui pour justifier ses propres échecs relationnels avec elle.

Bref, le D^r Charbonneau a été fidèle à lui-même jusqu’à la fin, lui qui avait la «capacité d’entrer dans les vulnérabilités des autres», a dit Christian Bégin.

Le comédien, qui a déjà joué un type du même genre dans le film Le problème d’infiltration, de Robert Morin – pour lequel il a remporté l’Iris du meilleur acteur en 2018 –, ne se berce pas d’illusions.

«J’ai eu une discussion avec la showrunner, Izabel Chevrier, à savoir si ce ne serait pas mieux qu’il se fasse tuer en prison. Mais elle avait raison, c’est encore plus choquant parce qu’en se suicidant il ne fait pas face à qui il est et garde le contrôle jusqu’à la fin.»

«Je t’aime papa»

Christian Bégin a livré des scènes puissantes, dont celle où Séverine va parler à son père avant de témoigner contre lui. Elle lui a demandé pourquoi il l’avait agressée. Sans le regarder, elle lui a dit qu’elle l’aimait. La réponse du père a été «désincarnée», selon son interprète.

«C’est de la fausse vulnérabilité, c’est une façon pour lui de manipuler les autres. Quand il pleure, il ne pleure pas sur la souffrance qu’il a engendrée, mais sur son impression qu’il est incompris et qu’il est la victime», a dit Christian Bégin.

En pleine forme

Ce dernier est plus en forme que jamais depuis son opération de l’an dernier pour une tumeur au cerveau.

«J’ai toujours été quelqu’un qui prend la vie à grosses bouchées. Je ne peux pas dire qu’il y a eu un avant et un après. Je n’ai pas eu le cancer, il m’est arrivé quelque chose de ponctuel dans ma vie, qui m’a beaucoup inquiété, oui, mais qui est derrière moi.»

Il poursuit l’animation de la 16^e saison de Curieux Bégin. Ce vendredi, à 20 h, à Télé-Québec, ainsi que la semaine suivante, il est en Italie, visitant coup sur coup la Toscane et la Vénétie. Il écrit par ailleurs une pièce et animera sous peu d’autres épisodes de ses émissions Y’a du monde à messe et La grande messe, toujours à Télé-Québec.

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