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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Les États-Unis acceptent des assouplissements pour l’entrée des chiens

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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

2024-07-17T16:41:48Z
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Les États-Unis ont accepté d’assouplir certaines restrictions pour les propriétaires de chien espérant visiter le pays à partir du 1er août, mais Ottawa espère toujours obtenir une période de grâce, sinon une exemption complète.

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Visiblement agacé et même «très inquiet», le ministre fédéral de la Santé, Mark Holland, ne mâche pas ses mots: les nouvelles restrictions frontalières pour combattre la propagation de la rage canine n’étaient pas «soigneusement réfléchies», a-t-il martelé mercredi.

Assouplissements

En mai, le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis avait initialement proposé ces mesures aux voyageurs accompagnés d’un chien:

  • Le chien doit être âgé d’au moins six mois
  • Le chien doit être muni d’une micropuce certifiée selon les normes de l’Organisation internationale de normalisation (ISO)
  • Les propriétaires devront présenter un formulaire signé par un vétérinaire et approuvé par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) pour prouver le statut de vaccination de l’animal contre la rage
  • Un autre formulaire devra être rempli par les voyageurs à la douane
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Après moult négociations, les propriétaires n’auront pas à faire certifier leur certificat auprès des vétérinaires de l’ACIA, une étape qui représentait «un gigantesque problème pour nous au niveau administratif», a avoué le ministre.

De plus, les micropuces n’auront pas besoin d’être des modèles conformes à la norme ISO, tant qu’ils sont reconnus.

Autrement, les autres nouvelles mesures demeurent en place, voulant dire que les propriétaires de chien devront quand même obtenir un certificat auprès d’un vétérinaire.

M. Holland affirme que des discussions sont en cours pour soutirer aux Américains une période de grâce de quelques mois, le temps que les nouvelles règles soient connues d’un maximum de gens. L’idéal est toutefois une exemption complète, puisque le Canada comme les États-Unis sont libres de rage canine, soutient-il.

Une bonne nouvelle pour les voyageurs

Bien qu’il s’agisse d’une «excellente nouvelle» pour les voyageurs, «point de vue temps et travail, ça ne va pas changer quoi que ce soit pour nous», remarque la Dre Ève-Lyne Bouchard, présidente de l’Association des médecins vétérinaires du Québec (AMVQ) en pratique des petits animaux.

Le «goulot d’étranglement» à l’ACIA tant redouté n’aura finalement pas lieu. Mais les vétérinaires de clinique régulière, déjà «très chargés», vont avoir du pain sur la planche au courant des prochaines semaines. «C’est déjà difficile d’avoir un rendez-vous», explique la Dre Bouchard.

Les vétérinaires québécois auront une formation sur les nouvelles règles jeudi, mais un flou entourant les détails de ces nouvelles règles persiste toujours, explique la présidente.

Craintes pour la chaîne d’approvisionnement

Au-delà de l’impact pour les voyageurs, le gouvernement fédéral craint aussi des dommages sur le commerce transfrontalier étant donné que nombre de camionneurs trimballent leur animal sur la route.

Des représentants de l’Association du camionnage du Québec (ACQ) ainsi que le représentant des Teamsters pour le Québec n’y voient toutefois pas de problème.

Marc Cadieux, PDG de l’ACQ, s’attend à «un cas de figure» dans les premières journées d’août, mais pas plus.

Stéphane Lebrun, représentant syndical du local 106 des Teamsters, estime à «moins de 5%» les camionneurs qui se promènent avec leur chien, qu’ils traitent le plus souvent «aux petits oignons».

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